AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SZRAMOWO


Zyeux bleus raconte l'histoire de Manfred Coen, la chose du commissaire Isaac Sidel, personnage principal du roman Les Filles de Maria.
Jérôme Charyn nous sert ici une histoire qui démontre sa connaissance de la culture juive.
Le décor en est toujours New York avec sa horde de mafieux communautaires, Blacks, Irlandais, Juifs.
Manfred Coen est livré a lui-même depuis qu'Isaac, son mentor a été viré de la brigade criminelle. Son supérieur, Pimloe le cantonne à des rôles subalternes, n'hésitant pas à le transformer en détective privé pour le compte de Vander Child un New Yorkais véreux qui fait dans la prostitution et le porno.
Cette enquête le ramène à ses origines, à ses amis d'enfance les Guzman, des Marranos (Juifs séfarades faussement convertis) qui après l'Espagne le Portugal et la Hollande sont passés par le Pérou avant d'atterrir à New York.
Quelles étaient les relations des Guzmann - propriétaires d'une confiserie dans laquelle Papa, le chef de famille, débitait des milk shakes, entouré de ses enfants plus ou moins débiles, Alejandro, Jorge et Jeronimo - avec les parents de Manfred, Albert et Jessica et l'oncle Sheb ?
Le suicide d'Albert et Jessica, au gaz, alors que Manfred servait en Allemagne, ne cesse de hanter ce dernier.
Manfred, en suivant les cours de l'académie des beaux-arts puis ceux de l'académie de police, dont il est sorti inspecteur de première classe, s'est éloigné de sa communauté.
Manfred, israélite aux yeux bleus est considéré comme un paria par les siens mais aussi par ses collègues qui pensent qu'il travaille toujours pour le compte d'Isaac.
Pongiste prodigieux, Manfred se réfugie au sous-sol de chez Schiller où il épate les autres joueurs par son style décontracté, short bleu, sandales mais insigne doré sur la chemise et holster à la taille.
Roman de la quête de soi, de ses origine, de ses raisons de vivre, Zyeux bleus est plus qu'un simple polar, mais selon moi, un roman initiatique au style onirique et plein de dérision.
Je n'irai pas par quatre chemins en affirmant que, avec ce roman, Charyn est aux Séfarades américains ce que Isaac Bashevis Singer fut pour ses Ashkénazes.
A LIRE !!!


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
Commenter  J’apprécie          183



Ont apprécié cette critique (16)voir plus




{* *}