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EAN : 9782070422951
256 pages
Gallimard (05/06/2002)
3.56/5   54 notes
Résumé :
Rien n'est interdit à New York. Par exemple, on peut y cumuler les qualités de flic, juif, rebelle aux yeux bleus et dingue de ping-pong. C'est le cas de Manfred Coen, engagé par le commissaire Isaac Sidel, puis parachuté sur une mission apparemment simple : retrouver une fille, Caroline Vander. L'enquête mène Zyeux-Bleus à l'incroyable famille Guzmann, une tribu d'affreux débiles du crime qui a pour couverture une confiserie du Bronx.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Trop de noir, sans espoir, au fond de ces « Zyeux-Bleus »…

Après avoir écrit sept romans qui n'ont pas fait un tabac, le très bien prénommé Jerome Charyn, sans accent aux Etats-Unis je précise pour les puristes, se lance alors dans le polar en rendant visite à son frère Harvey à la Brigade criminelle de Brooklyn à New York.

Visites des cellules dans les postes de police, découvertes des cadavres à la morgue, patrouilles de nuit à bord des voitures banalisées… Bref, de quoi vous donner une peur bleue de sortir seul la nuit !

Dès lors, en 1974, Charyn s'inspire de la réalité du terrain pour écrire une trilogie dont « Zyeux-Bleux » constitue le second volet, bien qu'il soit écrit en premier.

Manfred Cohen, alias « Zyeux-Bleux », est une créature hybride de Jerome Charyn, juif et fou de ping-pong et de Harvey, le flic de New York, aux manières douces et tristes.

Dans le roman, ayant perdu ses parents dans des conditions affreuses, Cohen devient un loup solitaire, divorcé et haï par ses collègues. Il faut dire que Coen perd également son supérieur hiérarchique et mentor Isaac Sidel, viré pour corruption, et se coltine désormais, Herbert Pimloe, un nouveau commissaire un peu mystérieux.

Contre toute attente, Manfred hérite d'une mission un peu spéciale, retrouver une fille nommée Caroline Vander Child avec l'aide de la famille Guzmann, une bande de mafieux dont il côtoyait certains frères du clan dans sa jeunesse.

Ou se trouve donc cette jeune femme ?

- Au Pérou, le pays des Incas, comme le présume son père ?
- A-t-elle été enlevée au Mexique, le pays des Aztèques ?
- Enfin, se serait-elle réfugiée dans un pays de l'Amérique centrale, le territoire des Mayas ?

Hanté par cette question, vous tenterez peut-être de lire ce roman pour connaitre enfin la réponse à cette énigme, qui n'a pas de lien avec les indiens mais plutôt avec un chinois.

Pour ma part, en lisant ce roman, j'ai entrevu quelques similitudes avec le génialissime «Griffe du chien » de Winslow, écrit en 2005, où il est également question d'un flic qui lie une relation d'amitié avec les frères d'une bande de mafieux. On retrouve également une palette très large de personnages charismatiques et donc difficile à assimiler et à retenir.

Néanmoins, autant Winslow a étalé son histoire sur des dizaines d'années et 800 pages, autant Charyn dispose seulement de 250 pages pour écrire son roman sur quelques jours ou mois en ponctuant son récit de flashes back remontant à l'enfance de Coen.

En terminant ce livre, je me suis posé beaucoup plus de questions que je n'avais de réponse à ce roman plutôt singulier.

Ne serait-il pas judicieux de lire la trilogie en commençant par Marilyn la Dingue et en terminant par Kermesse à Manhattan pour savourer plus intensément « Zyeux-bleus »?

Pourquoi l'éditeur Folio a-t-il placé cette interview de l'auteur avant le roman alors qu'il dévoile au moins un évènement majeur du livre ? (l'introduction, certes très intéressante, est à lire impérativement après la lecture du roman)

Pourquoi Charyn n'a-t-il pas mieux construit son récit, trop bancal à mon gout, alors qu'il possède un grand talent d'écrire ?

Comme vous pouvez le deviner, il m'a manqué quelque chose à ce roman au potentiel indéniable mais trop confus et ambitieux à mon humble avis.

Certainement, je retiendrais de cet ouvrage tous ces noms ou prénoms marquant comme Jeronimo (pas l'indien avec un G), Zorro, Child, Manfred, Bébé, Papa, César…

Comme tout bon père de famille, Manfred me fait irrésistiblement penser au mammouth de l'Age de glace et j'ai eu bizarrement un mal fou à l'associer à Cohen. Ha ! Les fichus dessins animés !

En fin de compte, je ne regrette pas d'avoir découvert le style particulier de « Zyeux-Bleus », qui plus est écrit par un Jerome, mais je ne suis pas sûr d'avoir le courage de remettre le couvert un jour pour un autre Charyn. Mais sait-on jamais avec un Charyn plus condensé et un peu plus optimiste ?

Oui, vraiment, dans ce roman, trop de noir, sans espoir, au fond de ce Charyn… et dieu sait pourtant que j'aime le noir !
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Zyeux bleus raconte l'histoire de Manfred Coen, la chose du commissaire Isaac Sidel, personnage principal du roman Les Filles de Maria.
Jérôme Charyn nous sert ici une histoire qui démontre sa connaissance de la culture juive.
Le décor en est toujours New York avec sa horde de mafieux communautaires, Blacks, Irlandais, Juifs.
Manfred Coen est livré a lui-même depuis qu'Isaac, son mentor a été viré de la brigade criminelle. Son supérieur, Pimloe le cantonne à des rôles subalternes, n'hésitant pas à le transformer en détective privé pour le compte de Vander Child un New Yorkais véreux qui fait dans la prostitution et le porno.
Cette enquête le ramène à ses origines, à ses amis d'enfance les Guzman, des Marranos (Juifs séfarades faussement convertis) qui après l'Espagne le Portugal et la Hollande sont passés par le Pérou avant d'atterrir à New York.
Quelles étaient les relations des Guzmann - propriétaires d'une confiserie dans laquelle Papa, le chef de famille, débitait des milk shakes, entouré de ses enfants plus ou moins débiles, Alejandro, Jorge et Jeronimo - avec les parents de Manfred, Albert et Jessica et l'oncle Sheb ?
Le suicide d'Albert et Jessica, au gaz, alors que Manfred servait en Allemagne, ne cesse de hanter ce dernier.
Manfred, en suivant les cours de l'académie des beaux-arts puis ceux de l'académie de police, dont il est sorti inspecteur de première classe, s'est éloigné de sa communauté.
Manfred, israélite aux yeux bleus est considéré comme un paria par les siens mais aussi par ses collègues qui pensent qu'il travaille toujours pour le compte d'Isaac.
Pongiste prodigieux, Manfred se réfugie au sous-sol de chez Schiller où il épate les autres joueurs par son style décontracté, short bleu, sandales mais insigne doré sur la chemise et holster à la taille.
Roman de la quête de soi, de ses origine, de ses raisons de vivre, Zyeux bleus est plus qu'un simple polar, mais selon moi, un roman initiatique au style onirique et plein de dérision.
Je n'irai pas par quatre chemins en affirmant que, avec ce roman, Charyn est aux Séfarades américains ce que Isaac Bashevis Singer fut pour ses Ashkénazes.
A LIRE !!!


Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Roman noir, loufoque, qui part dans tous les sens, on ne sait pas trop où ça va, d'où ça vient et où ça va aller. A la limite, c'est à se demander aussi si l'auteur le sait.

Bref, dans le New York des années 70, un policier cherche une fille enlevée, à moins qu'elle ne soit partie d'elle-même. Il cherche aussi la vérité sur son histoire, sur celle de ses parents.

Des histoires de confiseries, de juifs qui mangent comme des catholiques, d'une famille d'immigrés péruviens, mais qui venaient des Pays-Bas, à moins que ce ne soit du Portugal.

Des parties de pingpong rythment le récit. Freddy continue à coucher avec son ex-femme comme si c'était la normalité. D'ailleurs, côté sexualité, c'était avant les années sida, lorsque le préservatif était une exception.

Pour tout dire, dans les 50 dernières pages, j'avoue que j'ai survolé. C'est devenu de la lecture hyper sélective, sans que j'en éprouve le moindre remord.

Deux mots pour les spécialistes du roman noir de ces années là : Zyeux-Bleus est le deuxième tome d'une trilogie. le lecteur est averti au début qu'il peut lire celui-ci sans avoir lu le premier. Mis à part le fait que j'aurais sans doute mieux compris les relations entre Isaac et Manfred, je n'ai ni envie de lire le premier, ni le troisième.

Lire des vieux série noire est le plus souvent un bon exercice, celui-ci aura été un peu moins bon.
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Zyeux-bleus c'est le surnom du Lieutenant Manfred Coen. Il vient tout juste d'être multi à la brigade mondaine. Mais il s'ennuie ferme malgré le dossier qu'on lui a confié sur la traite des blanches au Mexique. En plus il est un peu perdu, un peu paume depuis que son patron a été mis sur la touche. Pour tromper son ennui il y a bien la filature de la famille Guzmann. Mais là aussi cette famille de confiseur que l'on suspecte d'être des proxénètes ne le contente pas. Pour tout réconfort notre flic juif aime retrouver son vieil oncle Sheb. Sheb le seul membre encore en vie de la famille Coen. Ensemble il aime pratiquer le ping pong et leurs parties de tennis de table sont devenues des rendez-vous incontournables. Ainsi s'écoule tranquillement la vie de notre inspecteur qui pourtant évolue dans un univers bigarré où se mélangent de vieilles dames hystériques, la pègre chinoise et où plane le fantôme d'Isaac Spidel. En effet le mentor de Mandred, Spidel ce super flic new yorkais a été mis au placard et accusé de corruption. Et pour ce second volume de ses aventures il cède la place et la vedette à son poulain le lieutenant Coen alias Zyeux- bleus. Un très bon Charyn haut en couleurs
Lien : https://collectifpolar.com/
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Roman foutraque, foisonnant, bourré d'argot, qui raconte une enquête de Manfred Coen, un inspecteur de police de New York, ancien protégé d'un grand ponte, Isaac Sidel (licencié pour cause de corruption). A la recherche d'une jeune femme séquestrée, il parcourt les rues du Bronx, part au Mexique, cuisine les Guzmann, une familles de truands marranos, copine avec Chino Reyes, un de leurs hommes de main, joue au ping pong en caleçon (mais avec son flingue et son insigne) chez Schiller, tente d'élucider la mort de ses parents et se confronte aux mille manières d'être juif à New York.

Roman noir, dans la grande tradition américaine. de New York, du flot sombre du chaos, de l'indifférence et de la violence émergent envers et contre tout quelques valeurs généreuses : la protection des plus faibles, l'affection que certains êtres, fugacement, se portent parfois.



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Une bête, voilà ce que tu es Coen. On devrait te filer à la Brigade du zoo. Ta place n’est pas dans la rue.
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Jorge était incapable de déchiffrer les plaques de rues mais, avec lui, Papa n'avait pas besoin d'autres gardes du corps. Jorge pouvait comme de rien vous faire crever l’œil d'un seul doigt, vous sauter dessus et vous immobiliser le cou entre ses mâchoires, vous arracher les testicules ou vous embrocher avec un couteau de cuisine.
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Coen décida de faire le reste du trajet à pied. Les passants contemplaient son pyjama avec curiosité. Il s'arrangea pour dissimuler son holster.
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Chino appelait le commissariat une fois par semaine. Il demandait Coen. "dites à zyeux bleus que Chino Reyes ne l'oublie pas".
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