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Critique de ktylauney


Les Spencer emménagent à " La Ferme ", leur nouvelle demeure " à Mahingan Falls.
C'est l'occasion pour le couple de prendre un nouveau départ après avoir tout plaqué et quitté le tumulte new-yorkais. Tom écrit des pièces de théâtre qui ne remportaient plus aucun succès et Olivia a abandonné son poste d'animatrice télé populaire et appréciée.

La famille compte deux adolescents, Chad, treize ans et Owen, le cousin recueilli à la mort de ses parents. Zoey est la petite dernière de deux ans. Depuis l'installation dans sa nouvelle chambre elle se met à hurler la nuit et Olivia fait des cauchemars. Même Smaug, leur labrador, ne veut plus s'aventurer dans la forêt.

Des ombres rôdent, menaçantes, à vous glacer le sang. L'atmosphère est angoissante.

Cette ville de Mahingan Falls, entourée de collines escarpées, de bois sombres, véritable petit paradis pour une famille nouvellement installée peut-elle devenir le lieu de leurs pires cauchemars ?

Les morts se succèdent, les radios se brouillent, des cris terrifiants se font entendre.
Le jeune lieutenant Ethan Cobb est décidé à trouver ce qui se trame derrière l'inexplicable. Avec l'aide du sergent Ashley Foster ils enquêtent en arrière de leur supérieur, l'imbuvable chef Warden, qui boucle les affaires sans chercher à en savoir plus.

De leur côté Chad et Owen se sont fait des amis, Connor, ainsi que Corey, le frère de Gemma, la baby-sitter de Zoey. Cette petite bande de copains est attachante.
Partis en expédition au-delà de la forêt ils vont connaître une expérience terrifiante imputable au paranormal qui dépasse tout ce qu'ils pouvaient imaginer.
On tremble avec eux et malgré leur peur, leur traumatisme, ces petits gars sont courageux. Ce sont des warriors, des battants.

L'ombre de " Ça " plane dans l'air et l'influence certaine de Stephen King sur Chattam à cause de l'ambiance similaire de certaines scènes assez flippantes. Et ces adolescents ne sont pas sans rappeler ceux de " Ça " qui n'ont d'autre choix que de ne rien dire aux adultes, de se souder et de traquer le mal avant qu'il ne s'en prenne à eux.

Et là bravo car c'est du grand Maxime Chattam ! Cette fois il nous entraîne dans un univers flirtant entre fantastique et horreur. Et comme il sait si bien le faire dans ses thrillers, l'auteur arrive à nous emmener là où il veut, aux confins du mal, et à distiller brillamment l'angoisse et le suspense tout au long du roman au point de ne plus pouvoir le lâcher.
On reconnaît bien là sa patte avec tout ce que son écriture et son style comportent. Les détails macabres, bien gore, genre éventrations, os qui se brisent et chair réduite en bouillie. Il ne nous épargne rien. Sans oublier cette impression constante de malaise pendant toute la lecture avec cette angoisse qui monte crescendo, qui oppresse la poitrine et provoque l'accélération du coeur.
Et lorsqu'on croit avoir atteint la limite du supportable, au final on s'aperçoit que l'auteur ne nous a montré que la partie émergée de l'iceberg pour nous hisser ensuite vers le summum de l'horreur.

Pas plus tard que la semaine dernière je me baladais à travers les travées d'un champ de maïs. Je pense que désormais je le regarderai d'un autre oeil et j'y réfléchirai à deux fois avant de le traverser. Comme quoi le pouvoir d'un récit horrifique peut rendre le lecteur paranoïaque.

" Avez-vous déjà eu vraiment peur en lisant un livre ? "
Je peux affirmer que la trouillarde que je suis s'étonne elle-même d'avoir été jusqu'au bout de cette lecture.

" – Ce sont des histoires anciennes, aujourd'hui Mahingan Falls est une petite ville tranquille, alors oubliez les monstres et les assassins, ici vous êtes en sécurité. " ( Citation )

Âmes sensibles fuyez ! Avec " le signal " ce sont des ombres noires spectrales
et démoniaques qui vous guetteront le soir en attente de vous happer pour vous faire basculer aux frontières de l'épouvante.




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