En 1995,
Maxime Chattam a rencontré Pierre Hatet, comédien d'une pièce de
Robert Hossein, qui lui a conseillé d'écrire une pièce de théâtre. Il écrira ainsi «
le Mal », une pièce de théâtre qu'il ne publiera jamais mais qu'il laissera à disposition sous format brut sur son site officiel.
Cette pièce de théâtre se déroule sur deux jours, une journée se révélant être un acte. Au beau milieu d'un parc lambda, sur un banc lambda, a lieu la rencontre fracassante de deux personnages que tout oppose, de l'âge aux sens.
D'un côté Jean, personne d'expérience quinquagénaire, terre à terre, vivant au jour le jour et profitant de ses derniers instants. de l'autre Mathieu, jeune adulte de vingt et quelques ans, pleurant la perte de son amour et ne trouvant pas sa place dans la société actuelle.
Ensemble, une discussion s'amorce, tournant autour de la vie, la mort, la société, l'avenir, la pensée, le bonheur, la souffrance, la religion, la rationalité... Chaque personnage se construit avec les paroles de l'autre.
Dans cette pièce, on retrouve ainsi les thèmes clé des prochains romans de
Maxime Chattam : critique de la société et du capitalisme, difficulté à se trouver une place dans ce monde, l'ésotérisme dans notre environnement, la fin des Hommes par les Hommes...
On ressort de cette lecture avec l'envie de se poser sur un banc et de rencontrer une autre génération, de discuter de la vie comme on aura plus tendance à le faire avec un(e) ami(e) ou un(e) conjoint(e) de notre génération. Je me suis revu discuter jusqu'au bout de la nuit, avec ma moitié, du monde qui nous entoure et du pourquoi de la vie...
Une bonne pièce de théâtre, une photo de la vie de tous les jours, un tendre baiser à l'aspect social de notre espèce qui nous construit.