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Critique de seshat123


L'action se déroule pendant une guerre que l'auteur Maxime Chattam ne prend même pas la peine de dénommer, une guerre sans nom. Craig Frewin, lieutenant de la Police Militaire, enquête sur un meurtre commis avec une telle sauvagerie que le lieutenant ne peut l'attribuer qu'à un psychopathe, un prédateur d'une rare cruauté. Aidé de son équipe et d'Ann Dawson, une infirmière dont les connaissances scientifiques sont fort utiles, le lieutenant grâce à sa théorie du « langage du sang » peaufine son profilage alors que les meurtres se succèdent.

C'est le deuxième roman de Maxime Chattam que je lis en peu de temps et ma première remarque portera sur l'écriture. Une seule chose m'avait franchement déplu dans « La théorie Gaïa » : l'utilisation systématique du rebondissement en fin de chapitre, avec dénouement x chapitres plus tard, façon série américaine. Un exemple sera plus simple:
En fin de chapitre, le personnage M. X entre dans une pièce plongée dans le noir, un Schmilblick lui saute dessus sauvagement... et... fin du chapitre ! La page suivante, l'action se déroule ailleurs avec d'autres personnages.
Mais où est mon héros, monsieur X ? M. Chattam ne l'a pas amoché au moins ?? et surtout :
« alors est-ce que le Schmilblick est-t-il vert ? »
Pour le savoir, il faut donc lire 2 ou 3 chapitres pour enfin retrouver Monsieur X... sauvagement griffé par le chat de la voisine... :D
Alors certes, c'est très « page turner », mais lorsque la même ficelle est utilisée pendant tout le livre, c'est juste... agaçant.

Ne m'en veuillez pas trop pour cette digression, mais ce fut un réel soulagement de ne pas retrouver le même défaut dans Prédateurs. Ici, l'écriture est maitrisée, le suspense maintenu jusque la dernière page. Les deux personnages principaux sont tout en ambiguïté. En effet, ils utilisent leur propre part d'ombre pour comprendre, décrypter le profil du tueur.
Au fil des pages, vous découvrez aussi les vilains secrets et les failles des personnages secondaires. de sombres secrets que j'ai parfois trouvés un peu simplistes, mais en général cela fonctionne : le lecteur doute, envisage les protagonistes les uns après les autres dans le rôle du tueur. Maxime Chattam vous mène en barque avec talent. Un reproche cependant : si chaque personnage a sa part d'ombre, parfois les origines ou les répercussions de ce mal ne m'ont pas convaincue. En particulier ce lien sexe/mal... sauf que désolée je ne peux vraiment pas développer sans en dévoiler trop. Mais pour les personnes connaissant l'histoire, je citerais deux noms : Ann et Matters. En terminant ma lecture, je me suis juste dit : « le voilà donc le mal affreux qu'ils cachaient ces deux-là? »

Soyez avertis, Prédateurs est un roman dont l'univers est très viril - l'armée, la guerre, peu de personnages féminins – avec beaucoup de passages sanguinolents. Les descriptions des meurtres sont très gores et comme Maxime Chattam dézingue à tour de bras, âme sensible s'abstenir. En conclusion, action bien menée, suspense garanti, descriptions gores, ambiance virile... si vous recherchez ce genre d'émotions ce livre est pour vous!! Personnellement, je crois que je préfère encore tout ce sang sur grand écran que plusieurs soirs de suite au fond de mon lit!! En tout cas, il n'y a pas tromperie : ceci est un vrai « Thriller »!!

PS : toutes mes excuses pour le Schmilblick, sa couleur est hors sujet, je le sais mais je n'ai pas pu m'en empêcher! :D
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