Le volume annonce la couleur :
Noir. La couverture
noire porte le titre
Noir en lettres
noires sur fond
noir. A l'intérieur les pages sont entourées d'un liséré
noir. Entre les treize histoires, s'intercalent des pages
noires. L'édition est soignée, mais ...
noire.
Sans me laisser impressionner, je me jette dans la lecture et attaque le préambule de Louise le Bars. Son texte dès les premiers mots se veut cinématographique. Tous les éléments cliché du film
noir sont réunis : une actrice voluptueuse et sensuelle, la pluie, un acteur qui évoque Bogart en plus athlétique, la musique du saxo rythmée par la contrebasse.
Cancer urbain, de
Morgane Stankiewiez, reprend les motifs du genre : nuit sur la ville ( Boston ), flics trempés, flingue au poing. Les personnages sont glauques au possible. Ils évoluent dans un monde post war délabré. Trash à souhait, les 13 nouvelles rivalisent dans le genre. Parfois gothiques, elles s'inscrivent souvent dans la littérature d'anticipation. Mon top two : Bouches (in)utiles de
Patrice Quélard pour sa langue qui pourrait évoquer
San Antonio, et du jambon pour les cochons de
Jordi Vila Cornellas, pour son anti héros somme toute sympathique et l'atmosphère "Kaamelott" qui se dégage de son texte.
Noir, très
noir, c'est comme cela que j'aime le chocolat. Pour ce qui concerne les nouvelles, je viens de réaliser que je les préfère
noires, mais pas trop. Et pour apprécier le recueil d'
Emilie Chevallier-Moreux, il faut aimer le
noir à l'excès.