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Critique de natlectures


Sophie Chauveau est comme les sociétés d'exploitation de mines : quand elle trouve une veine (éditoriale), elle l'exploite à fond. le peintre Lippi n'est qu'un prétexte pour faire un livre, encore un, où la vie de l'artiste compte plus que son oeuvre.

Si l'écriture est plutôt vivante, c'est le contexte romancé de Lippi qui est mis en avant, avec un étalage de détails censé démontrer qu'on a travaillé le sujet, façon page culturelle dans France Dimanche (je passe sur les approximations historiques et les erreurs). Or il n'y a dans ce livre aucune analyse pertinente de sa peinture et de la place de l'oeuvre de Lippi dans le mouvement intellectuel, historique et culturel des primitifs italiens, d'un autre côté Chauveau n'est pas une historienne de l'art de la Renaissance et ça se voit.
Quand on construit un livre en insistant sur le sensationnel de la vie d'un peintre, c'est en général pour dissimuler sa propre absence de maîtrise de l'oeuvre de cet artiste et éluder l'indigence de ses connaissances en histoire de l'art.

Si on souhaite découvrir ou approfondir l'art de Lippi, il vaut mieux lire Filippo Lippi, la peinture pour vocation, essai très intelligent et accessible d'Anne-Sophie Molinié (brillante spécialiste de la peinture du 15ème au 17ème siècle et enseignante en histoire de l'art à la Sorbonne) qui elle connait son sujet. C'est d'un niveau intellectuellement très supérieur, parfaitement maîtrisé, très pédagogique et c'est passionnant.
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