Journal d'un médecin de campagne (suivi de) Funéraires

Il pleut chaque jour. J'aime la pluie parce qu'elle m'isole.

Le médecin est un personnage qui va, l'hiver, de maison en maison, pour se réchauffer les oreilles à la poitrine d'enfants fiévreux.

Lu avec beaucoup de plaisir "Marie-Claire" de Marguerite Audoux. J'en aime la simplicité, les descriptions ou évocations de la campagne berrichonne. J'y ai trouvé avec joie la campagne plate et grasse, gorgée d'eau. Il y manque pourtant une rivière.

Je voudrais me défaire de cette sensibilité sotte, mais je ne suis pas prêt d'y parvenir. Elle m'habite et m'habille sous le masque de l'indifférence ou, du moins, de la froideur.

La grandeur de l'homme est de ne pas parier. Voilà ce que lui enseigne, sinon la raison, du moins la modestie.

La vie ici-bas serait misérable et dépourvue d'intérêt si des drames n'y éclataient pas. Il existe une hiérarchie intellectuelle du bonheur, du plaisir, du divertissement. Pas du drame. Il est toujours et pour tous égal à lui-même. Nivellement.

17 mars. Vu Mme B., paysanne de Parcieux qui m'a déclaré être souvent contente d'être seule en raison du bruit de ses pets. Désir de solitude que n'avait pas prévu les Romantiques.