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Critique de librovore60
« Enquête à l'opéra impérial », d'Irène Chauvy, une grande dame du polar historique.
Avec un beau style, cette romancière réussit à allier un classicisme élégant avec une vision moderne, nous permettant de voyager dans le passé, tout en rendant les préoccupations des personnages actuelles.
Son héros, un capitaine des cent-gardes rescapé de la boucherie de la bataille de Solferino, est un homme tourmenté, comprenez « traumatisé », qui doit vivre avec ses fantômes. Célibataire, maladroit avec les femmes qui l'aiment et le repoussent, ce militaire devenu enquêteur pour Napoléon III est un intuitif, un fonceur (pour ne pas s'effondrer ?) qui apprend le métier aux côtés d'un ancien inspecteur de la sûreté formé par Vidocq. Le Duo est excellent, le vieux flic veuf qui a perdu sa fille et le jeune militaire téméraire sont comme un père et un fils qui se chamaillent, l'un complétant l'autre, ce qui en fait un tandem plus qu'attachant.
Dans cet épisode tiré d'un fait historique, une danseuse meurt brûlée vive sur scène quand son tutu s'enflamme près d'un bec de gaz. Et vous voilà embarqué dans un récit romanesque à souhait, dans un décor délicieusement suranné avec des courses haletantes dans Paris (frissonnez dans les monuments au clair de lune) jusqu'à Saint Malo. Mais le destin accable le flamboyant capitaine, harassé par les coups du sort pour en faire un résiliant, un survivant au milieu de ses désillusions, dans des décors époustouflants (un Paris décrit avec soin) et au milieu de paysages romantiques (des scènes d'épouvantables tempêtes en Bretagne, une barque au milieu de vagues énormes, avec des pages empruntant à Victor Hugo et Chateaubriand). Et puis surtout, une fin magnifique à ce héros décidément malheureux dans un roman qui ravivera votre flamme romantique !
Ajoutez à cela à un bel objet comme sait le confectionner Gaelis éditions (pour moins de dix euros), et vous tenez un livre solide en main avec une couverture splendide ; comme moi, choisissez le format papier !
Avec un beau style, cette romancière réussit à allier un classicisme élégant avec une vision moderne, nous permettant de voyager dans le passé, tout en rendant les préoccupations des personnages actuelles.
Son héros, un capitaine des cent-gardes rescapé de la boucherie de la bataille de Solferino, est un homme tourmenté, comprenez « traumatisé », qui doit vivre avec ses fantômes. Célibataire, maladroit avec les femmes qui l'aiment et le repoussent, ce militaire devenu enquêteur pour Napoléon III est un intuitif, un fonceur (pour ne pas s'effondrer ?) qui apprend le métier aux côtés d'un ancien inspecteur de la sûreté formé par Vidocq. Le Duo est excellent, le vieux flic veuf qui a perdu sa fille et le jeune militaire téméraire sont comme un père et un fils qui se chamaillent, l'un complétant l'autre, ce qui en fait un tandem plus qu'attachant.
Dans cet épisode tiré d'un fait historique, une danseuse meurt brûlée vive sur scène quand son tutu s'enflamme près d'un bec de gaz. Et vous voilà embarqué dans un récit romanesque à souhait, dans un décor délicieusement suranné avec des courses haletantes dans Paris (frissonnez dans les monuments au clair de lune) jusqu'à Saint Malo. Mais le destin accable le flamboyant capitaine, harassé par les coups du sort pour en faire un résiliant, un survivant au milieu de ses désillusions, dans des décors époustouflants (un Paris décrit avec soin) et au milieu de paysages romantiques (des scènes d'épouvantables tempêtes en Bretagne, une barque au milieu de vagues énormes, avec des pages empruntant à Victor Hugo et Chateaubriand). Et puis surtout, une fin magnifique à ce héros décidément malheureux dans un roman qui ravivera votre flamme romantique !
Ajoutez à cela à un bel objet comme sait le confectionner Gaelis éditions (pour moins de dix euros), et vous tenez un livre solide en main avec une couverture splendide ; comme moi, choisissez le format papier !
