De culture limitée- l’enseignement du pensionnat où elle avait fait de brèves études était demeuré élémentaire- ma mère dépassait son entourage en intelligence, en imagination. Alerte et vive, elle s’emparait avec appétit d’une idée, d’un livre, d’une conversation pour en tirer l’essentiel.
Une mère, tu le fus. A ta manière. Unique. Douée de tant de ferveur, d’amour, de générosité que je n’ai jamais éprouvé ni manque, ni frustration. Cela tenait sans doute aussi, en partie, à cet esprit d’indépendance semé en moi comme un germe, de femme à femme.
Nos « saisons de passage » vont, viennent, apparaissent puis disparaissent périssent puis ressuscitent. Saisons de l’existence, des passions, du regard, des ténèbres ou de la joie…