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Critique de Piwai


Piwai
03 février 2024
Oeuvre à lire par chapitres afin d'éviter une possible saturation liée à son thème très particulier, un peu austère. Mais encore une fois merci à la collection "Texto" de publier des oeuvres historiques originales et ciblées, et de permettre ainsi au grand public d'y accéder facilement.

Le livre intègrant quelquefois des termes ayant cours aux 18-19 èmes siècles, mais qui ne sont plus en odeur de sainteté en cette époque du politiquement correct, il est à decouvrir avec un "esprit victorien" (par exemple "femelle" pour femme...).

Divisé en longs chapitres, chacun consacrés à une profession criminelle, le livre réussit à ne pas se répéter, chaque corporation évoquée restant plutôt hermétique aux autres, avec ses codes et habitudes, presque du compagnonnage.
Il fourmille de situations individuelles, de rapports d'époque et d'anecdotes qui égayent le récit. Par exemple j'ai découvert l'influence de la mode vestimentaire sur le travail des pickpockets, ou comment saboter une une aussi discrète profession bien répandue en ces temps...

L'essai permet surtout la description d'une Londres bien peu glamour, conglomérat anarchique de quelques quartiers bourgeois et de bidonvilles coupe-gorges ou s'entassent les misères et laissés pour comptes d'un quart-monde exploité et surexploité, viviers à comportement délictueux ou criminels, dans un environnement d'une saleté inimaginable maintenant, dans une atmosphère de violence endémique et d'insécurité reccurente.
Les autres capitales européennes de l'époque victorienne ne devaient guère être plus reluisante ceci dit.
Il met aussi en exergue la structuration sociale, citadine et policiere tout du long de cette période, qui aboutira à un Londres et une société plus modernes.

Un livre de niche, culturellement intéressant, sans être indispensable.
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