Tu entras dans mon rêve
Tu entras dans mon rêve et me rejoignis
L'air était brillant de fleurs autour de ta tête
Maintenant tu rejoins l'inivisible dont tu es venue
Le cours peu imaginable du non-vivant
Quand je t'ai vue au milieu des vives couleurs
J'étais inquiet de ta clarté trop certaine
A la portée de tous
Aujourd'hui
Je souhaite que ta voix gagne mon sommeil
Que la nuit s'ouvre à tout ce qui n'est plus toi
Pour le repos de mon corps et la paix de mon âme
Allant sans toi
Comme avant ton apparition dans la splendeur
Où je n'ai pas su te garder
Il est sept heures trente
La cloche de la chapelle sonne
Et déjà se dissout dans l'air
Ah ni ce bruit ni mon être
Longtemps ne résonnent
Des bruits du monde
Ainsi j'apprends
A être rien
A l'heure matinale où commencent à jaillir
Des cris d'oiseaux
Qui seront rien quelques secondes plus tard
Dans ce temps et cet espace
Où j'écris rien
(D'ailleurs plus tard n'a pas de sens
L'éblouissement est dans l'Instant
Hors de cette simplicité il n'y a rien)