Finalement, le temps déchire les âmes comme le vent étire les nuages jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que des lambeaux. C’est pour ça que j’aime les tresser, j’ai l’impression de les rendre plus robustes aux aléas du temps. J’ai tort ?
- Regarde le soleil s'étendre à l'infini,
Les perles du temps en égratignent l'azur
Lorsque la flèche crève les nuages.
Mais ne perdons pas espoir,
De nos mains noueuses, nous en ferons des oiseaux
Tressons les nuages!
Une lecture bien surprenante. Il ne faut pas se fier au titre qui est doux et rêveur. Mais l’histoire est tout d’autre. C’est dramatique et d’une noirceur intense. Abstenir. Une lecture que j’ai apprécié à partir de la moitié du livre.
Julian vit au Japon. Métisse, il subit les brimades suite à ses origines mi anglaises mi japonaises. Son ami Souichiro a une sœur dont julian est éperdument amoureux. Cette dernière meurt. Akiko est secrètement amoureuse de Julian va l’aider à éclaircir le mystère de cette disparition. Malédictions, secrets de famille, journal intime.
Il y avait des rires. Les rires des enfants, les rires des oiseaux, les blagues des poissons qui faisaient sourire la mer et les bateaux des pêcheurs qui s'esclaffaient en tanguant.
Mais l'on n'est jamais aussi égoïste que lorsqu'on est amoureux.
Tel un pacte, nos silences dans le vent, notre culpabilité malmenée par les embruns, le pardon entre nos paumes, nous avions scellé ce qui devait l’être.
Finalement, le temps déchire les âmes comme le vent étire les nuages jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que des lambeaux.
Mais nous avons l'habitude de payer. Nous, les femmes, nous payons toujours pour l'égoïsme des hommes. Au foyer, au travail, au front. Les siècles n'arrangent rien.
J'aime bien toutes ces lois qui tentent de décrire le monde. Je trouve ça amusant que des cerveaux se soient activés pour construire des modèles stables pour un monde instable. C'est un peu comme s'ils avaient voulu réparer, à l'aide de chiffres, un concept tordu.
Finalement, le temps déchire les âmes comme le vent étire les nuages jusqu’à ce qu’ils ne soient plus que des lambeaux. C’est pour ça que j’aime les tresser, j’ai l’impression de les rendre plus robustes aux aléas du temps. J’ai tort ?