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Critique de Myriam3


La semaine dernière, j'ai feuilleté Glasgow de Raymond Depardon, et je retrouve ici, dans ce recueil, un peu les mêmes photos - on peut supposer que ce sont elles entre autres qui ont influencé Depardon - d'enfants jouant dans les quartiers pauvres et les terrains vagues.
Helen Levitt a essentiellement photographié, dans sa longue carrière, les rues de New York animées, d'abord en noir et blanc et ensuite en couleur. Ca marche, discute, danse, joue, grimpe, attend et il y a beaucoup de poésie dans ces photos où des enfants suivent des bulles d'air s'élevant dans le ciel ou dans ce bouton dessiné à la craie promettant un passage secret. On n'est pas loin de Doisneau par moments.
Au centre du livre, quelques photos prises à Mexico où la misère est plus flagrante et l'atmosphère plus lourde, un contraste avec la minette qui pose dans une rue new-yorkaise ou ces enfants déguisés quittant une belle maison.
Face à ce genre de photos, je me demande toujours comme la ou le photographe arrive à se fondre dans la masse au point de passer inaperçu et d'arriver à capter ces instants magiques. Hier dans le métro, j'ai eu la surprise incroyable de voir entrer deux soeurs très ressemblantes, habillées de la même chemise blanche négligemment entrée dans le pantalon, cheveux gominés, baskets identiques, et à l'arrêt suivant, deux autres soeurs, portant toutes les deux le même imperméable sur un short et le même petit sac à main. Les deux duos ne se ont pas vus, alors qu'elles étaient côte-à-côte, et l'expression de leurs visages, indifférents, un peu hautains, tout ensemble aurait fait une magnifique photo!
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