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Critique de traversay


Soigner le mal par le mal, cela peut marcher. Mais essayer de se remettre d'un livre déprimant par un autre qui ne l'est pas moins, c'est contre-indiqué, c'est même dangereux. Ainsi, faire suivre La laveuse de mort de Sara Omar par Saturne de Sarah (encore !) Chiche constitue une très mauvaise idée. Omar m'a tuer et maintenant Saturne au cauchemar. Plus sérieusement, les deux livres sont très différents mais le but de leurs auteures est similaire : exorciser des histoires personnelles qui ont failli les tuer par l'écriture. Dans le cas de Saturne, il semble bien qu'il ne soit que peu question de fiction mais du récit détaillé de la dépression qu'a vécu la romancière et dont elle s'est très difficilement sortie. Ce n'est pas le fait que le livre soit douloureux qui pose problème mais plutôt que cette analyse (au sens psychanalytique du terme) soit aussi auto-centrée au point qu'on ne compte même plus les "je", notamment dans la deuxième partie du livre. Ce n'est ni la première ni la dernière représentante de la littérature française à s'épancher sur son "moi" mais c'est fatigant à la longue (oui, évidemment, on n'est pas obligé de la lire). le genre n'est pas nécessairement voué à l'ennui mais tout le monde n'a pas le talent d'un Emmanuel Carrère pour cela. La surcharge psychologique de Saturne n'est d'ailleurs pas son seul écueil, son style, qui manque de simplicité, en est un autre, sans même parler de certains passages embarrassants du roman qui évoquent crûment la sexualité de la mère de l'auteure.
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