J'colle le 4e de couv' parce que franchement moi c'est ce qui m'a donné envie, et aussi bicause j'avais kiffé
Beauté fatale, que
Mona Chollet avait publié précédemment.
J'adore la façon dont l'autrice illustre ses exemples, appui ses propos grâce à la culture populaire, aux classiques des différents domaines (socio, litté, architecture, éco, psychologie), si je devais la ranger à coté de quelqu'un dans une bibliothèque classés par copains je la rangerai certainement à côté de
Michel Pastoureau.
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir
chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir.
Ce livre voudrait montrer la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son
chez-soi dans l'état de « famine temporelle » qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question : « Qui fait le ménage ? » ; persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs.
Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair et de se sentir mieux.
Hasta la próxima !
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