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Critique de Marlpaulie


Dies irae (jour de colère)
Jour funeste que ce 26 avril 1986 !

"L'entrelacs de la nuit et de nos pénombres ".

Gouri va se rendre à moto sur les lieux de sa vie perdue, il va s'arrêter près de ses vieux amis, ceux restés au pays ; ils évoqueront les temps nostalgiques et douloureux de l'avant et de l'après.

Joie des retrouvailles atténuée par les douleurs partagées.

(p.11) Les pensées de Gouri vagabondent, de moins en moins consistantes. Elles gravitent alentour de cette masse sans réalité qui renâcle à renvoyer la lumière. C'est quelque chose comme le sentiment de l'abandon.
Qui recroqueville les bustes, replie les horizons.

Un Requiem lent pour tous leurs morts, et la mort de leur terre à jamais contaminée.

Malgré l'horreur qui est présente au fil des phrases lancinantes , Antoine Choplin m'a touchée avec ses mots
pour dire les maux !

(p.109) C'est un drôle de sang qui a bondi par les allées de chez nous / à l'encontre des roses et des haleines fraîches de femmes / C'est un sable assassin qui pour toujours grimpe aux écorces / et avance comme une langue jusqu'aux portes des maisons.

- Dans le sombre des lieux; de curieuses trouées ...... Inconfort dans le vertige d'un Univers qui dégringole .....

Livre bouleversant !

(p.115)
Le gouffre tend ses lèvres
Vers le sommet des solitudes
Et ce n'est pas une affaire d'homme

Sauf à emprunter à la vigueur du vent
lui qui chahute la chevelure des filles
même sachant
qu'il n'a nulle part ou revenir.

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