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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La guerre 39/45 vient de s'achever avec son cortège de morts. Laissant abandonnés des milliers d'enfants orphelins, certains sont recueillis dans des orphelinats. Comme Lem , dont l'oncle et la tante ne veulent pas, et qui se retrouve sous la tutelle d'un orphelinat faisant plus que régner l'ordre dans une Yougosalvie en proie au changement. Toutefois , il y rencontre le fils de Keïten et va se lier d'amitié avec lui.
Ce livre dans lequel j'ai eu du mal à me plonger, fait une belle part au rêve , symbolisé par "la grande eau", promesse de liberté au milieu d'un espace protégé du monde par de hauts murs.
les jeunes sont touchants , épris d'une liberté qu'ils n'ont pas, à la recherche d'une affection parentale qu'ils n'ont pas , essayant de s'évader de l'autorité qui les oppressent continuellement , entre délation, privation et admonestation physique.
Ce livre est sans doute très beau,n cette plongée dans l'imaginaire d'un orphelin oppressé qui s'évade de sa prison par des paraboles poétiques. Par la recherche de cette montagne imaginaire source de liberté.
Je suis sans doute passé à côté.
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Livre très intéressant qui se passe dans un orphelinat macédonien et qui est en réalité une critique de l'état totalitaire. Il y règne la peur, la dénonciation, les rapports écrits par les autres sur vous, la violence, la surveillance, la discrimination (certains enfants ont de meilleurs dossiers que d'autres). le directeur de l'établissement est appelé "petit père" (cela ne vous ferait-il pas penser à quelqu'un ?), les règles sont strictes, presque militaire et il y a un certain régime de terreur. Lem, le personnage principal, a tout de même un ami sur qui il peut compter et qu'il sait être fiable. En effet, malgré tout cela, il y a une certaine solidarité et le désir d'un avenir meilleur. Les enfants gardent malgré tout leurs idéaux et leurs rêves.
Pourquoi ne mettre que trois étoiles alors ? le style de l'auteur m'a gêné : il emploie à tour de bras deux phrases "je le jure" et "que je sois maudis". Au début je pensais que cela pourrait donner de la force au récit, un certain rythme, comme un refrain qui revient sans cesse, entêtant. Mais voilà au bout de vingt pages, je me suis lassée et avais du mal à me concentrer sur les informations du texte et l'histoire en elle-même, attendant et guettant ces deux phrases. Est-ce un tic du langage de l'auteur ? Un effet qu'il a voulu donner ? Ou une habitude dans la langue macédonienne ? Je ne le sais.
J'ai par contre aimé voir certaines expressions qui semblent typiques, par exemple "que la terre te sois légère", "pendant des siècles" pour dire que cela dure longtemps, l'appellation des enfants, on ne dit jamais leur prénom mais toujours "fils de..."
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La grande eau, écrit en 1966 par l'écrivain Macédonien Zivko Cingo, décrit les souffrance des enfants dans un orphelinat du pays après la deuxième guerre mondiale. Il ne le fait pas sous forme de récit ni d'un roman au style classique, mais sous forme assez imagée, surréaliste, pas toujours compréhensible. Les enfants rêvent de la "Grande eau", est-ce la liberté ? la tendresse d'une mère ? ou l'eau qui existe bel et bien au-delà du mur de l'orphelinat ?

Les enfants souffrent de faim, de maltraitance, de peur, des poux, du manque d'affection. C'est très dur et poignant. La fin est cependant très belle, un des petits orphelins, bravant toute les consignes, s'isole pour tailler dans un bout de bois… l'effigie d'une "mère" !

L'auteur dit : "Je n'ai pas souvenir d'un autre endroit où l'enfance meurt si rapidement. Que je sois maudit s'il existe un autre lieu où l'on enterre aussi impitoyablement l'enfance. L'enfance, la plus belle fleur de la vie, disparaissait comme un pissenlit fané. Que je sois maudit, personne ne savait où s'étaient enfuis les jours de l'enfance. Pendant ces deux-trois siècles que nous avons passé dans l'orphelinat, pendant ce temps très court, j'avais le sentiment que nous avions tous beaucoup vieilli, vieilli de plusieurs milliers d'années."

A noter que ces "que je sois maudit" répétés toutes les deux phrases m'ont beaucoup gâché ma lecture.
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