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Critique de Flodopas78


Première découverte d'Hélène Cixous. Et certainement pas la dernière même si la lecture de cet objet littéraire inclassable fut ardue car faisant référence à de nombreux évènements, certains peu connus, dans une narration éclatée. Néanmoins, j'ai été fascinée par le projet littéraire de l'autrice de mettre en parallèle l'incendie meurtrier qui a ravagé la forêt de Gironde en juillet 2022 et le sort des Juifs de sa famille dont certains ont péri en camp d'extermination et d'autres ont pris la fuite. Quand la menace se profile, que faire ? Attendre ? fuir ? Et qu'emporter dans sa fuite ?
L'autrice se joue des temporalités dans un rythme heurté et saccadé, comme des échos fous qui se répondent à travers le temps : 2022, le Grand Incendie, 1942, débarquement des alliés à Oran en Algérie et dans un passé mythique, incendie de Troie. Elle se joue des mots qu'elle bouscule, manipule, dissèque pour en inventer d'autres. Il est aussi question de lieux : Osnabrück ville natale de la mère de l'autrice, Oran, ville de l'exode où sa famille s'est réfugiée pendant la guerre, Mascara ville algérienne martyre où de nombreux juifs ont péri. Et bien entendu l'écrit, ultime témoin des disparus et gardien de la mémoire : journaux intimes, lettres, livres et le Livre. Sans oublier les chats, ceux que l'on réussit à sauver et ceux qui périssent dans les incendies.
Tous ces échos du passé, comme le feu qui couve sous la cendre, viennent percuter le présent et hanter les vivants.
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