L'Horloger

L'intrigue est assez efficace, on avance facilement dans le récit. Mais le côté fantastique, surtout à Auschwitz (🥴) m'a complètement désarçonnée. Je ne m'attendais absolument pas à ça et je suis donc globalement très déçue…

Les péripéties sont trop nombreuses, les morts également. Bref, une vraie déception que ce thriller malheureusement.

Jacob Dreyfus, universitaire, infiltre un groupuscule d'extrême droite durant une année. Son enquête en sourdine permet de faire tomber un puissant sénateur et fort, de ce succès, il remportera le Pulitzer.
Notre héros n'aura pas le temps de savourer son triomphe. Il s'en est pris à un adversaire plus gros que lui et il va le regretter. Menaces et tentatives d'intimidation affluent. Sous les conseils de la police, Jacob fait profil bas, jusqu'au jour où sa femme est prise pour cible et meurt suite à une fusillade sur son lieu de travail. Jacob rejoint alors un programme de protection des témoins et s'envole pour la France sous une nouvelle identité. Il sera chaperonné par Solane, un vieux flic gouailleur et porté sur la bonne bouffe. Devenu Cyril, Jacob mène une vie sans histoires et cicatrise tant bien que mal des blessures du passé. Malheureusement, dix ans plus tard, ses ennemis semblent déterminer à croiser le fer à nouveau. Sans qu'on ne s'explique pourquoi, tous les membres de sa famille sont assassinés à la même heure, le même jour. Cyril comprend qu'on en a après lui, et cette fois, il est bien décidé à remonter la piste jusqu'à son bourreau: le fameux horloger.

Voilà pour le résumé. Je dirais que ça partait bien. le style est vivant, un peu graveleux et franchouillard, mais séduisant dans l'ensemble. On croise une galerie de personnages tous plus colorés les uns que les autres, comme le Maître des machines, le Scorpion, ou le sénateur Willard B.King.
Il y a de l'action, des péripéties, une mise en place robuste qui donne envie d'en savoir plus, mais…

Eh bien très vite, ça s'enlise. Il y a trop de descriptions inutiles, de passages superflus qui ralentissent le rythme. Cyril/Jacob fait pâle figure à côté des autres personnages, et on a du mal à s'intéresser à lui. Il n'a pas de consistance et se laisse ballotter du début à la fin. Les "méchants" sont beaucoup plus charismatiques, et c'est quand même un peu dommage de préférer les antagonistes plutôt que les héros qui m'ont un peu fait penser à une bande de bras cassés. C'est Jacob qui doit porter le récit, or c'est souvent Solane qui dirige, et les personnages secondaires qui lui volent la vedette.

Quant à la fin…elle n'est juste pas crédible et frôle le mauvais goût. Ça m'a complètement sorti du récit. Si encore, les chapitres donnaient des détails réalistes, mais tout est survolé, comme si l'auteur avait trouvé son dénouement à l'arrache (peut-être après plusieurs verres de vin). C'est un carton rouge pour moi.