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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Par les temps qui courent, prendre l'avion apparaît comme un acte irresponsable, n'est-ce pas ?
Heureusement, la littérature nous permet de voyager sans émettre trop de carbone.
Et c'est ainsi que je suis partie aux îles du Cap-Vert.
Ce recueil contient sept nouvelles du collectif Claridade, écrites dans les années 30, telles une "proclamation d'indépendance" littéraire d'après la postface.
Postface qui parle aussi d'un collectif "intransigeant face aux valeurs fausses, aux représentations dénuées d'authenticité et aux gloires faciles".
Alors c'est pas faux, comme dirait l'autre : oui on sent l'authenticité dans ces récits, le désir d'exposer la personnalité de ces îles, leurs difficultés aussi, au travers de leurs habitants hauts en couleurs.
Et selon Paul, notre babeliote cap-verdien (bobfutur), "Le coq a chanté dans la baie" (la première et la plus longue des sept nouvelles) est un condensé de l'âme du pays.
Alors curieusement, j'ai trouvé pourtant une ressemblance troublante avec L'île d'Eugène Dabit, lu récemment et qui se déroule à Minorque: l'insularité sans doute, la précarité ; la nostalgie d'un temps meilleur ; et des histoires très masculines.
On n'y rigole pas beaucoup, on n'y a pas non plus la larme facile, excepté dans "L'enterrement de nhâ Candinha Sena" (ma préférée).
Toutefois j'ai trouvé l'ensemble un peu inégal, et la plupart de ces nouvelles n'ont pas su me toucher autant que les mornas…

Traduction de Michel Laban.

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J'étais très heureuse d'avoir trouvé ce recueil de récits et nouvelles du Cap-Vert, qui est en tant que tel un joli petit livre à la couverture colorée et aux pages qui glissent sous les doigts (comme quoi, la lecture débute parfois par le sens du toucher !).

Malheureusement, son contenu ne m'a absolument pas convaincue ni emportée : j'ai apprécié le premier récit et ses personnages mélancoliques qui s'attablent autour d'un rhum pour écouter les dernières morna du poète douanier, qui révèle l'équilibre précaire entre un monde où les habitants n'ont parfois que la contrebande pour survivre, et un idéal qui voudrait qu'un fonctionnaire fasse correctement son travail. Entre mers et plages, flots et galets, j'ai souri face à ces personnages lunatiques et comme prisonniers d'une temporalité hors du monde.

En ce qui concerne les autres récits et nouvelles, je n'ai absolument pas accroché et je me suis ennuyée à mourir...On capte bien sûr la pauvreté du Cap-Vert, les violences qui en découlent, l'envie irrépressible de quitter ces îles au beau milieu de l'Atlantique, la contrebande entre les îles, l'attraction des lointains Portugal et Brésil...Mais tout cela demeure comme suspendu, et je ne suis pas du tout parvenue à m'attacher aux personnages ou à m'émouvoir des descriptions des auteurs.

Une grosse déception, qui m'aura tout de même fait découvrir le collectif Claridade dont le manifeste pour la littérature cap-verdienne est intéressant du point de vue de l'histoire littéraire du Cap-Vert.
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