Le format opéra de poche convient au théâtre de Purcell dont l’Athénée a proposé une épatante Didon et Énée, un malicieux King Arthur et une surprenante Queen Mary. Dans Didon, produite par l’Arcal, l’économie
de moyens n’enlève rien à l’intelligence des idées. Les transparences
infernales deviennent voiles de navire en un tournemain, la reine encagée (Chantal Santon) suffit à développer son propre mythe. L’occasion d’y découvrir la Belinda racée de Daphné Touchais.
Les chants d’oiseau, l’orientalisme, sa propre foi, le tout emporté par une débauche de rythmes et de couleurs : sa musique luxuriante est à l’image du saint François qui fit sa gloire, riche de tout ce qui l’entourait. Plongée.