Depuis l'époque du lycée, je n'avais pas mis le nez dans une pièce de théâtre. J'en avais oublié que j'aimais le théâtre et qui de mieux que
Philippe Claudel pour me remettre l'eau à la bouche.
Quelques jours avant l'élection présidentielle de 1981 qui verra triompher
François Mitterrand, Denis, un comédien raté décide de vendre son appartement suite à la séparation de sa femme, en compagnie de son ami Martin. Meilleur ami depuis plus de trente ans, ils attendent l'acheteur en parlant théâtre, mise en scène, rôles qu'ils auraient pu avoir, pièces qu'il auraient pu écrire, les opportunités passées, manquées voir gâchées. Jusqu'au moment, ou, Monsieur Duval, l'acheteur entre en scène et assiste à un véritable règlement de compte entre amis.
Trois comédiens, une scénographie simple, sous forme de huit clos, une ambiance qui devient électrique, presque irrespirable mais toujours avec énormément d'humour, jusqu'à l'arrivée du
compromis. le jeu de mot sur le titre de la pièce est parfait : "
compromis" de vente de l'appartement ? "
compromis" entre amis ? Jusqu'au peut-on aller pour accepter l'autre ? Est-ce que toutes les choses sont bonnes à dire entre amis ?
C'est brillant, c'est dynamique, c'est mordant, c'est extrêmement comique malgré le côté de noir de l'histoire, ça fait du bien au morale.
La pièce a été créée en janvier 2019 au Théâtre des Nouveautés à Paris par
Pierre Arditi,
Michel Leeb et Stéphane Pézerat.