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Critique de Matthieu_Evrard


Rimbaud plutôt qu'Orwell

Un traître mot est dans sa première partie le roman d'un voyant. Sa loi AVE mise en scène et en application dans un présent parallèle annonce la loi AVIA qui nous a frôlée. le monde qui y est décrit n'est pas celui d'une anticipation lointaine, c'est celui du monde de demain, d'après-demain, à la limite celui du mois prochain. Une plaisanterie kunderienne, un mot un peu trop aviné vous jette en prison, prison qui se vide en miroir de ses criminels. le délit en mot remplace le délit en acte.
Mais le génie de ce roman repose encore plus sur sa deuxième partie. Thomas Clavel propose une réponse à cette novlangue qu'Orwell avait prévu mais n'avait su contrer. C'est en revenant aux poètes, aux grands auteurs que les mots pourront être nettoyés et retrouver leur sens premier, leur sens innocent. Ce sont Rimbaud et Baudelaire qu'il faut opposer aux nouveaux prêtres d'une modernité intersectionnelle et résolument non-genrée. Ce sont leurs vers qu'il faut se réciter et dont il ne faut oublier un traitre mot
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