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Critique de Maym


Faute d'abonnement à Disney+, j'ai succombé à l'achat de cette magnifique réédition de Shôgun (tome 1/2) par la maison d'édition Callidor. Je suis dans ma période Japon alors ça tombait on ne peut mieux : après avoir découvert l'animé Netflix "Blue Eye Samouraï", avoir revisionné "Le dernier samouraï" et lu "Geisha" d'Arthur Golden, j'ai eu envie de prolonger l'aventure nippone.

On s'échoue au début du XVIIe siècle sur les côtes du Japon avec John Blackthorn - pilote anglais pour le compte de la marine hollandaise - et son équipage. Les survivants sont emprisonnés, certains torturés pour l'exemple, tous considérés comme des pirates mais surtout barbares puants, ingrats et inférieurs. Mais Blackthorn tire astucieusement son épingle du jeu, et apprend à se soumettre aux moeurs japonaises des samouraïs qui le détiennent, non sans l'arrière pensée d'obtenir un jour sa revanche. Honneur et dévotion sont les maîtres mots des samouraïs. Blackthorn découvre au fur et à mesure les coutumes locales et le "bushido" auquel les guerriers japonais se soumettent. Il comprend qu'il a une chance de survie et de rentrer chez lui s'il prouve son utilité. Et ça tombe bien, car à cette époque le Japon ne dispose pas du génie maritime, qui est justement le domaine de compétence de Blackthorn. Ainsi, le "daimyô" (gouverneurs de provinces) Toranaga qui détient Blackthorn captif comprend bien que disposer de vaisseaux de guerre pourrait l'aider dans sa quête de suprématie contre les autres "daimyô" pour s'emparer du titre ultime de Shôgun.

J'ai plongé grâce à James Clavell dans le Japon féodal et j'ai découvert en même temps que Blackthorn les moeurs japonaises de cette époque. La confrontation avec l'éducation et les coutumes occidentales est passionnante. Clavell dissémine régulièrement des explications sur les rôles d'empereur, taikô, kampaku, shôgun, daimyô etc qui permettent de mieux comprendre l'organisation politique en place. J'ai eu parfois du mal à m'y retrouver entre tous les personnages qui prennent part à l'aventure et les liens qui unissent certains, car les mariages arrangés en signe de paix entre deux familles étaient coutume, de plus il semblait courant d'avoir une femme mais aussi des concubines qui pouvaient porter les enfants et héritiers, il y a également les espions et toutes les stratégies pour devancer voire éliminer ses concurrents... le rythme est relativement lent mais sur les 650p de ce premier tome il y a quand même de l'action, autrement dit on ne s'ennuie pas. J'attends désormais le tome 2 pour poursuivre l'aventure.

A noter que cette très belle réédition comporte une traduction revue mais surtout complétée d'environ un tiers par rapport à la traduction française d'origine d'il y a 40 ans.
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