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Critique de NMTB


NMTB
19 décembre 2014
Peut-être qu'en 1991, lors de la publication de ce livre, les américains entretenaient encore de vieilles rancunes contre les japonais et que la curiosité des occidentaux pour la culture japonaise était moins développée qu'aujourd'hui. C'est en tout cas ce que semble insinuer Thomas Cleary dans quelques pages de ce livre. Et il propose de remédier à cette incompréhension, d'essayer d'éclaircir le « mystère » japonais, en étudiant leur art de la guerre, puisque cet apparent « mystère » fait effectivement parti de leur ancestrale stratégie militaire.
Les arts martiaux ont eu énormément d'importance dans l'histoire du Japon qui pendant près de huit siècles a presque été uniquement dirigé par des Shôguns et des gouvernements militaires. Et c'est à travers les traités de moines bouddhistes et de samouraïs du dix-septième siècle qu'on aborde ici le Bushidô : la Voie du guerrier. Quatre auteurs en particulier : Takuan Sôhô, Suzuki Shôsan, Yagyû Munenori et Miyamoto Musashi. Car l'histoire militaire du Japon est mêlée à l'histoire des religions et en particulier au bouddhisme zen.
Et finalement Thomas Cleary s'est davantage occupé du zen et de son message spirituel que de l'art de la guerre. Il souligne que ce message, issu du bouddhisme et du taoïsme, a été en parti transformé par des auteurs trop préoccupés par la guerre, influencés par le confucianisme ou le shintoïsme et bien d'autres choses. Les multiples évolutions du zen dans l'histoire ont parfois perverti son message fondamental et sont encore aujourd'hui à l'origine de la méconnaissance des occidentaux renseignés par des vulgarisateurs comme D.T. Suzuki.
Thomas Cleary a essayé de laver l'image un peu magique, mystérieuse et finalement « folklorique » du zen auprès d'une partie de la population, aussi bien japonaise qu'occidentale. Il insiste sur l'importance du non-attachement et sur le fait que le zen n'est pas irrationnel et est doué d'une éthique, même si celle-ci est différente du christianisme. Un livre intéressant et instructif, mais parfois fastidieux à lire « par le truchement » (expression qui revient au moins 36 fois sur 177 pages) du traducteur, probablement.
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