AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Laurence64


Un bémol dans un concert de louanges pour cet employé presque modèle.

Bien sûr, Joe-le-boucher-jouant-l'attardé m'a amusée un temps. Ses relations avec Sally-l'attardée sont assez savoureuses. L'attardée souhaite aider l'attardé qui, de son côté, méprise l'attardée en dévorant ses sandwiches. J'ai également souri à la narration d'une conversation téléphonique entre Joe et sa chieuse de mère qui s'est ébréchée une dent d'une façon indigne d'une mère.
Mais...
Rien de nouveau sous les sunlights du polar. Faire parler un tueur en série n'est pas récent. Ellroy (un tueur sur la route) et McCarthy (un enfant de Dieu) s'y étaient attelés avec brio. Paul Cleave passe à côté de l'exercice. La psychologie de Joe demeure sommaire. Très sommaire. Sociopathe, imbu de sa personne, il n'aime que deux poissons et sa mère qu'il n'oublie pas de haïr en contrepartie. Ses relations avec elle sont abandonnées sans raison lorsque l'action s'accélère. Dommage. Il y avait matière.
Pourquoi cette emmerdeuse d'Evelyn cesse de harceler son fils chéri? On est en droit de se le demander. Cette rupture narrative fait perdre de la consistance au personnage de Joe.

Et je me suis franchement ennuyée lorsque ce cher Joe rencontre sa future Dulcinée, Melissa. La crédibilité de l'histoire s'envole définitivement. Puis, Paul Cleave tombe dans la bluette. Qu'elle soit ensanglantée n'y change rien.
Un bon polar, ce sont des personnages consistants. Ici, seule Sally échappe à la superficialité. Un bon polar, c'est une histoire construite. Paul Cleave manque de cohérence. Un bon polar, c'est aussi une bonne fin. J'attendrai le prochain livre.
Commenter  J’apprécie          122



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}