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Critique de Etsionbouquinait


Il y a peu, je vous ai présenté Vera Stanhope à travers le polar britannique Des vérités cachées. Une autre enquête, Morts sur la lande, nous donnera l'occasion d'approfondir nos amitiés avec la sympathique inspectrice. Cette fois-ci, Vera tente de réparer une erreur judiciaire…

On se retrouve à Elvet, dans un petit village du nord de l'Angleterre. Une dizaine d'années auparavant, la vie paisible de ses habitants a été secouée par une macabre découverte : Abigail, une jeune et belle adolescente avait été retrouvée assassinée. La police, sous la pression des médias, boucle vite l'affaire et met Jeanie Long sous les verrous. Mais la jeune femme, jadis la compagne du père d'Abigail, clame son innocence. Ne pouvant se faire entendre, elle finit par se suicider en prison. Une nouvelle preuve de son innocence arrive trop tard. Elle permet néanmoins de réouvrir l'enquête qui est confiée à Vera Stanhope. Celle-ci doit reconsidérer l'ensemble des preuves et les interrogatoires d'autrefois avec un regard neuf. le temps court, car il est clair que le meurtrier d'Abigail est resté impuni…

"Je viens du nord. Rien à voir avec la police du Yorkshire et du Humberside. Je suis impartiale, voilà l'idée. Mon travail consiste à reprendre l'affaire Mantel, voir pourquoi ça a déraillé. Et plus vite je pourrai boucler l'enquête et rentrer chez moi mieux ce sera, en ce qui me concerne. Je suis habituée aux collines. Y a nulle part où se cacher ici, non ? Un con étend sa lessive dehors et on peut la voir jusqu'au comté voisin. Ça me file la chair de poule."

Dans cette série, Ann Cleeves a introduit une inspectrice bien originale. Vera Stanhope, qui doit avoir la cinquantaine, est une âme plutôt solitaire. Elle n'a ni compagnon, ni enfants. La bouteille de bière sur la photo est à son honneur, car Vera la préfère au thé (qui lui est d'ailleurs proposé dans presque chaque ménage où elle se rend. Elle se rattrape donc dès le retour à la maison). On apprend petit à petit des bouts de sa vie, surtout la cohabitation difficile avec son père avant que ce dernier ne décède. Elle est une bonne psychologue, va à la rencontre des gens pour se faire sa propre idée, déniche les mensonges. Elle est plutôt empathique, terre à terre, et truffe ses phrases avec des appellations telles que mon chou ou mon lapin.

L'auteure a mis beaucoup de temps à laisser Vera intégrer l'intrigue – un fait qui m'a assez gênée ; j'ai été impatiente de la voir prendre les choses en main… Elle se complète bien avec son adjoint, Joe Ashworth, qui, avec son caractère et style de vie, offre un agréable contraste (il est époux, papa, gendre parfait, et homme sociable).

"Ashwort était son adjoint. Pas parfait même en cherchant bien. Trop crédule d'abord, citadin de naissance ensuite. Trop préoccupé de sa femme et de son bébé. Mais ce serait un allié contre tous ces satanés Yorkies. Et puis Joe était ce qu'elle aurait jamais de plus comparable à un fils."

J'ai bien apprécié la lecture, la possibilité de pouvoir démêler les liens compliqués, de dépoussiérer certains événements oubliés depuis longtemps. L'histoire n'est ni sanglante, ni violente, elle se base sur la psychologie des gens. J'ai une réserve par rapport au personnage d'Emma – son comportement peu crédible, souvent sans émotion m'a laissée songeur… A part ça, un livre à conseiller à ceux qui aiment bien seconder une inspectrice tout en restant bien au chaud, collectionner des indices au fil de lecture et essayer de résoudre une enquête…
Lien : https://evabouquine.wordpres..
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