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Critique de Colchik


Ce récit intimiste entraîne le lecteur entre souvenirs d'enfance, quête d'un être perdu et reportage journalistique.
Qu'est devenu Bouk, un orphelin cambodgien accueilli de temps à autre dans la famille Boissier, et compagnon de jeux de Lucas et ses frères ? Disparu aussi soudainement qu'il était apparu dans leur vie, il reste une image floue, empreinte de nostalgie et de culpabilité. Ballotté par ses échecs sentimentaux, butant sur le silence qui entoure l'effacement de Bouk de son histoire familiale, Lucas débarque à Siem Reap happé par l'urgence de retrouver sa trace au Cambodge. Sous le prétexte de réaliser un article sur les fouilles archéologiques d'Angkor, il enquête auprès des orphelinats, piste les Cambodgiens de retour d'exil, se perd dans la moiteur d'un pays quasi somnambule après le génocide opéré par les Khmers rouges.
Le style de Coatalem donne du charme à ce voyage à la fois intérieur et vécu sur le terrain.
Cependant, l'intérêt premier du roman – qui est Bouk et quel destin a-t-il connu ? – est phagocyté par les aventures amoureuses du narrateur, d'une banalité désarmante, et les petites mesquineries du métier de reporter.
À l'arrivée, le beau titre du livre débouche sur une déception. La magie s'est évanouie comme l'épaisse jungle qui engloutissait les temples d'Angkor, aujourd'hui arpentés quotidiennement par des milliers de touristes.
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