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Lucas le narrateur décide de partir à la recherche d'un jeune cambodgien ? habitué des réunions familiales de leur enfance. Bouk (surnom du jeune garçon) a disparu du jour au lendemain, sans explications des adultes. Devenu adulte lui-même, Lucas, entre deux histoires d'amour, se lance dans une improbable quête, retrouver ce frère de coeur.
Jean-Luc Coatalem que je découvre avec ce livre, à une petite musique intérieure qui m'a séduit. Un roman tout en douceur, empreint de mélancolie, Coatalem installe son histoire, avec un style plein de poésie et de délicatesse. Certains lui reprocheront un manque de rythme, mais ces voyages dans la mémoire et dans la mystérieuse Angkor ne manquent pas de charme. Jolie découverte, qui me donne envie de retrouver cet auteur prochainement.
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Une citation de Victor Segalen " On fit comme toujours un voyage au loin de ce qui n'était qu'un voyage au fond de soi"
ouvre ce très beau roman de Jean-Luc Coatalem.
Lucas , la trentaine bien passée, est journaliste, devrais-je plutôt dire globe-trotter! Il a parcouru le monde à la recherche de sujets d'actualité pour différents magazines. Sa rencontre avec la belle Linh, une eurasienne , va faire remonter à la surface des souvenirs de l'enfance , surtout le visage de Louis Noël , l' orphelin qui venait régulièrement dans la maison de son grand-père à Viroflay . Cet enfant un peu plus âgé que lui était son frère de jeu , son ami et puis un jour il a disparu sans laisser de traces. Quel avenir a été celui de cet orphelin cambodgien arrivé en France suite à la débâcle d'Indochine ? Bien longtemps que cette question ne s'était pas posée ! Mais Lucas décide de chercher Louis . La tradition familiale a toujours dit qu'il était reparti au Cambodge, ceux qui en savaient sans doute plus ne sont plus là pour le confirmer . Organisant un reportage sur le site d'Angkor, Lucas part à sa recherche ....
Un très beau roman sur la quête de l'ami disparu, sur la quête de son enfance, sur en définitive la quête de soi avec en toile de fond un très beau pays qui se relève peu à peu après des années de souffrance .
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S'il y a un lieu qui a marqué mon enfance, et où pourtant je ne suis jamais allée, c'est bien l'antique et célèbre cité d'Angkor.

J'ai grandi au milieu de souvenirs de cette immense cité de pierres séculaires et de jungle mêlées et Phnom Penh était un mot mystérieux, un sésame qui ouvrait sur un monde lointain et magique dont je pouvais toucher un petit bout de réalité. Comme d'autres aux petits soldats, moi je jouais avec les bouddhas et les dizaines de statuettes de bronze d'un orchestre khmer et, enveloppée de tissus chamarés et de quelques colifichés, je m'échinais à prendre les poses et m'imaginais la plus belle des Apsara dansant sur la table de la salle à manger. Si un bandit ou un démon tentaient de m'attaquer pour me dérober le trésor dont j'étais la gardienne, la fascinante boule de Canton, mon fidèle compagnon, gros chat noir des plus inoffensifs, se transformait en panthère protégeant ma fuite à dos d'éléphant, dont les défenses étaient presque plus lourdes que moi, tout en brandissant au dessus de ma tête le sabre d'apparat de mon père.
Pour avoir la paix, il suffisait de me brancher le projecteur et dans le noir j'assistais inlassablement aux festivités colorées du couronnement de Norodom Sihanouk, je sautais de pierre en pierre dans la cité d'Angkor Vat. Quand j'ouvrais à nouveau les volets, le monde du XVIIIe arrondissement me paraissait bien gris mais j'avais puisé là de quoi m'évader et alimenter mes jeux futurs.

J'ai retrouvé cette atmosphère d'enfance dans le roman de Jean-Luc Coatalem où Lucas, le narrateur approchant la cinquantaine, se souvient de Bouk, un orphelin cambodgien d'une dizaine d'années parrainé par son grand-père et qui, à ce titre, était présent lors des dimanches et des fêtes de famille. Entre poulet rôti et tarte aux pommes, les deux gamins s'embarquaient pour des épopées au fond de la jungle du jardin d'une maison bourgeoise de Viroflay dans les années 50.

Lucas, reporter de son état, se lance à la recherche de Bouk dont la légende familiale avait le bon ton de dire qu'il était reparti à Angkor, formule polie pour masquer la disparition du jeune garçon devenu un adolescent ingérable. Lucas part pour le Cambodge traîner son malaise parmi les ruines d'Angkor à l'affût d'il ne sait trop quoi.

Un court roman émouvant et empli de nostalgie, ambiance bourgeoise d'une famille marquée par le temps de l'Indochine, réminiscences savoureuses de l'enfance, promenade littéraire aussi puisqu'on y croise Tintin et Hergé ainsi que Rudyard Kipling et Kim, et atmosphère étrange et oppressante des ruines d'Angkor. Petite frustration, on n'apprend peu de choses à propos de Bouk, ni sur le mystère de son arrivée en France, ni sur sa disparition soudaine. Mais finalement rien d'étonnant, c'est bien connu que ce que l'on va souvent chercher au bout du monde n'est autre que soi-même.


Lien : http://moustafette.canalblog..
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Ce récit intimiste entraîne le lecteur entre souvenirs d'enfance, quête d'un être perdu et reportage journalistique.
Qu'est devenu Bouk, un orphelin cambodgien accueilli de temps à autre dans la famille Boissier, et compagnon de jeux de Lucas et ses frères ? Disparu aussi soudainement qu'il était apparu dans leur vie, il reste une image floue, empreinte de nostalgie et de culpabilité. Ballotté par ses échecs sentimentaux, butant sur le silence qui entoure l'effacement de Bouk de son histoire familiale, Lucas débarque à Siem Reap happé par l'urgence de retrouver sa trace au Cambodge. Sous le prétexte de réaliser un article sur les fouilles archéologiques d'Angkor, il enquête auprès des orphelinats, piste les Cambodgiens de retour d'exil, se perd dans la moiteur d'un pays quasi somnambule après le génocide opéré par les Khmers rouges.
Le style de Coatalem donne du charme à ce voyage à la fois intérieur et vécu sur le terrain.
Cependant, l'intérêt premier du roman – qui est Bouk et quel destin a-t-il connu ? – est phagocyté par les aventures amoureuses du narrateur, d'une banalité désarmante, et les petites mesquineries du métier de reporter.
À l'arrivée, le beau titre du livre débouche sur une déception. La magie s'est évanouie comme l'épaisse jungle qui engloutissait les temples d'Angkor, aujourd'hui arpentés quotidiennement par des milliers de touristes.
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La médiathèque où je suis affilié à procéder à un "désherbage" à savoir l'envoi de certains livres au pilon ou plus agréablement chez des lecteurs qui seraient interéssés à récupérer un certain nombre de livres.
Et dans ces caisses de livres m'attendait entr'autre le dernier roi d'Angkor de Jean Luc Coatalem.
Et bien je suis heureux de cette pioche
Le dernier roi d'Angkor est un roman émotionnel , tenu , et écrit délicatement.
Le narrateur se rappelle de son enfance et d'un jeune garçon un peu plus âgé que lui, prénommait Bouk , et qui venait passer du temps dans sa famille les fins de semaines et les vacances.
Et reviennent les souvenirs d'enfances et d'enfants. Souvenirs doux , souvenirs rieurs , souvenirs de jeux , de campagne, de repas.
Les souvenirs d'enfants sont souvent beaux.
Et puis à l'adolescence Bouk disparaît et selon la légende familiale retourne à Angkor au Cambodge.
Le narrateur est devenu un adulte et le souvenir de Bouk reste bien présent.
Les souvenirs sont toujours d'enfance mais la réflexion est devenue celle d'un adulte.
Le questionnement devient primordial.
Pourquoi Bouk venait -il passer ces fins de semaines dans la famille. Où était il le reste du temps.
Et puis dans la famille il y avait des personnes qui parlait de l'Indochine.
Intrigué par ce questionnement le narrateur va partir à la recherche de Bouk mais aussi de sa jeunesse et de lui-même.
J'ai beaucoup apprécié la plume de Jean Luc Coatalem , qui se veut légère, mais précise.
Ces descriptions d'Angkor et de la forêt tropicale restituent bien l'inextricable et la disparition d'Angkor sous l'épaisse forêt.
Et cette description est un miroir à la recherche du narrateur.
Doit on se rechercher loin ou devons nous voyager au fond de nous ?

Le hasard n'existant pas , pendant que j'écris cette critique , en fond sonore une chanson passe....
Il s'agit d'une chanson de Noir Désir : le Vent te portera
C'est exactement l'état d'esprit que j'ai trouvé dans ce roman.
Que ce soit musicalement ou dans le texte

" Je n'ai pas peur de la route
Faudrait voir, faut qu'on y goûte
Des méandres au creux des reins
Et tout ira bien
Le vent l'emportera
Ton message à la grande ourse
Et la trajectoire de la course
A l'instantané de velours
Même s'il ne sert à rien
Le vent l'emportera
Tout disparaîtra
Le vent nous portera
La caresse et la mitraille
Cette plaie qui nous tiraille
Le palais des autres jours
D'hier et demain
Le vent les portera
Génétique en bandoulière
Des chromosomes dans l'atmosphère
Des taxis pour les galaxies
Et mon tapis volant dis?
Ce parfum de nos années mortes
Ceux qui peuvent frapper à ta porte
Infinité de destin
On en pose un, qu'est-ce qu'on en retient?
Le vent l'emportera
Pendant que la marée monte
Et que chacun refait ses comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi "
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j ai ete emballe lors de la premiere partie de ce roman dont la lecture etait plaisante
la deuxieme partie ou le narrateur par au cambodge est moins reussi pour ma part.
en effet j ai aime quand il raconte son passe et les moments qu il a vecu avec son frere asiatique qui est assez touchante, meme son entetement de le retrouver 40 ans apres qui peut s apparenter a une quête est emouvante,mais lorsque le narrateur part en angkor il y a enormements de descriptions des lieux assez longue qui ralentit le rythme du roman.
dommage
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La quête du paradis perdu de l'enfance, le semtiment d'être passé à coté d'un rêve, la volonté de reconstruire ce qui n'a jamais vraiment été. la vie est trop courte, finalement, pour ne pas accorder à certains liens, certains souvenirs, toute l'importance qu'ils méritent.
Et puis la quête du héros déroule l'histoire du Cambodge, ce pays qui n'en finit pas de chercher le remède à des décennies de tragédies. Avec en toile de fond les tours de Angkor Vat, l'une des merveilles du monde et témoignage du génie de ce peuple martyrisé.
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A la suite d'une rupture amoureuse, Jean-Luc Coatalem fait le point dans cet appartement familial qu'il occupe et qui porte encore les traces de ses parents et grands-parents. Beaucoup de souvenirs coloniaux, restes des voyages de membres de sa famille. Et des photos. Et, parmi elles, celle d'un garçon du même âge que lui et son frère, Bouk, qui habitait chez son grand-père. En semaine il était en pension, et le dimanche il venait à Viroflay et a fit longtemps partie de la famille avant de disparaître. Il était Cambodgien et la légende familiale disait qu'il était reparti à Angkor. Jean-Luc Coatalem, hanté par cette histoire, part à sa recherche en France, à la pension, au téléphone auprès d'homonymes. Et enfin au Cambodge où il part réaliser un reportage.


Ce récit est très personnel et cette quête est sans doute une étape importante dans la vie de l'auteur. On y assiste presque en voyeur, mais le style de Coatalem, classique et précis, nous rappelle que, plus que l'histoire elle-même (encore un secret de famille...), c'est la manière très personnelle de la raconter qui est importante. Un récit intéressant, entre confession et récit de voyage...

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Jean-Luc Coatalem a des lecteurs fidèles, attachés aux pas de cet écrivain ailé, dont le voyage est la passion, amoureux de son style fluide, de son humour absurde, de sa légèreté grave, qui en font comme un suave cousin des grands anglo-saxons, Paul Theroux, par exemple.. le changement de registre qu'il opère dans le dernier roi d'Angkor déroute un peu mais le livre est tellement personnel qu'il en devient attachant, écrit dans une tonalité quasi modianesque, avec ses allers et retours de l'enfance à l'âge mûr et cette quête obsessionnelle du frère indochinois, en grande partie fantasmé. "Trouve et tu apprendras ce que tu cherches", dit un proverbe khmer, qui trace comme un fil rouge dans ce roman qui s'égare joliment dans le dédale d'Angkor, cette Atlantide terrestre recouverte par la jungle. C'est un bonheur de suivre Coatalem dans ce périple en Asie qui est aussi et surtout un voyage intérieur, dense, luxuriant et parfois douloureux.
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Angkor me fait rêver, mais le narrateur n'embarque qu'au 2/3 du livre et ses visites du site ne sont pas très différentes de celles d'un touriste, ses rencontres avec les archéologues ne nous en apprennent que peu.
En revanche un air de nostalgie de l'Indochine d'antant dans une bourgeoisie parisienne, appartement dans le 12ème, villa à Viroflay,racontés avec beaucoup de charme.
La recherche de l'orphelin perdu, les amours ratées: bien raconté mais un peu mièvre!
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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