C'est le premier livre que je lis de cet auteur. Il y reprend des personnages d'ouvrages antérieurs mais ça ne gêne aucunement la compréhension.
Jonathan Coe partage avec
Michel Houellebecq la faculté de bien capter l'esprit du temps - mais en rend compte très différemment. Ses personnages se meuvent avec grande finesse dans l'évolution de notre époque: des particularités britanniques savoureuses, qui rappellent les meilleures miniséries télévisées, mais aussi beaucoup de convergences avec les grandes tendances observées ailleurs, hélas. Beaucoup de séquences très bien décrites comme la leçon de conscientisation aux dangers de la vitesse, le passage au "Jardiland", bien choisie, comme le visionnement du film de présentation des JO 2012 par les différents protagonistes, de l'émotion pour évoquer l'amitié avec Charlie - le tout à peine entaché par une faute de goût incompréhensible, la scène de l'armoire et de la bougie (quelle mouche l'a piqué ? je me le demande encore). Un tableau ambitieux brossé avec minutie par un peintre de moeurs perspicace et observateur.
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