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Critique de Fortuna


Dans ce troisième et dernier volet des Enfants de Longbridge, nous retrouvons nos personnages quelques années plus tard, au début des années 2010, alors que la mère de Benjamin vient de mourir et que s'ouvre une ère chaotique qui va conduire l'Angleterre au Brexit. Alors que l'époque est marquée par les émeutes sociales et raciales de 2011, un an avant les jeux olympiques, révélant une fracture profonde de la société anglaise et annonçant le repli d'une partie de la population sur elle-même…

Tandis que les familles se déchirent sur la nostalgie d'un passé qui n'est plus, certains voyant avec inquiétude disparaître les traditions face à la mondialisation et ce qu'ils perçoivent comme une immigration massive et revendicative, regrettant les années 70, la jeune génération essaye de se frayer un chemin dans une société de plus en plus incertaine…
Benjamin a retrouvé une certaine paix avec la solitude et la perspective d'être édité malgré l'échec de son projet. Paul a disparu, parti vivre au loin sa relation incestueuse. Lois finit par divorcer et retrouver son frère, le seul qui puisse la comprendre…Et Sophie, après bien des déboires, a fini par se stabiliser, trouvant un compromis avec son compagnon dont elle n'épousait pas les convictions politiques… Et nous permet de conclure cette trilogie par une note positive.

La conclusion, entre le cliché et l'humour, est par ailleurs assez étonnante pour nous, Français, pris dans les mêmes tourmentes que l'Angleterre de cette époque, et peut être un avertissement. Car si en effet la sortie de l'Europe peut paraitre résoudre certains problèmes, elle n'est qu'une solution illusoire bien que très british…
Pour conclure, ces paroles de la chanteuse Shirley Collins :
« Adieu vielle Angleterre, adieu
Adieu richesse sonnante et trébuchante
Si le monde s'était arrêté dans ma jeunesse
Je n'aurais jamais connu ces tristesses »
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