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Critique de iz43


iz43
23 novembre 2022
Aout 61 fait partie d'une trilogie mais que l'on peut lire indépendamment avec Max et orphelins 88. Sarah Cohen-Scali s'est intéressée au sort des enfants de la 2nde guerre mondiale à la fin de celle ci. Aussi bien les enfants issus des Lebensborn (les fabriques d'enfaits "parfaits", des enfants de "race aryenne") , les enfants juifs rescapés des camps, des enfants déportés, et tous orphelins.

Sarah Cohen Scali aborde des thèmes douloureux, difficiles comme les marches de la mort qui concernaient aussi les enfants et les adolescents, le sort réservé aux enfants nés de pères SS.

Le récit est à démêler à travers la mémoire défaillante du héros Ben, un vieil homme de 83 ans atteint de Alzheimer. Celui ci se retrouve par erreur dans un camion à Calais avec des clandestins. Ben ne se souvient pas de ce qu'il fait là. Il voudrait aussi se rappeler qui est cette jeune fille Angela qui semble si attachée à lui et qui le ramène chez lui à Paris. Ce sera le point de départ d'un voyage dans les souvenirs. le petit garçon en lui, le petit Beniek, puis l'adolescent et le jeune homme qu'il était ,vont l'aider à se souvenir du ghetto en Pologne, de la perte de son frère et de ses parents, de la déportation à Mauthausen; de la marche, de la libération, de son séjour à Indersdorf où il va rencontrer Tuva, de son amitié avec Waldek et de sa vie à Londres. Puis la construction d'une vie après l'horreur , tournée vers le cinéma et le théâtre. Ben veut oublier et puis les gens ne peuvent pas le croire (Difficile pour les rescapés de ne pas être crus.).

Dans la troisième partie, Ben se rend à Berlin en 1961 pour retrouver Tuva qu'il aime depuis qu'il est gosse. Mais le sort s'acharne encore une fois sur eux car c'est la nuit de leurs retrouvailles que va être construit le mur de Berlin.
J'ai vraiment apprécié cette troisième partie que j'ai trouvée très prenante et complètement surréaliste et très loin de ce que j'ai pu apprendre dans mes cours d'histoire.
Tuva qui fait le choix de rester en RDA parce qu'elle croit sincèrement qu'un monde meilleur est possible.
La quatrième partie laisse la place au récit de Tuva et à la perte de ses illusions. J'ai été fascinée par son récit et horrifiée. J'ai fini le livre en apnée.

Les personnages sont très touchants. Leur histoire est bouleversante.
j'ai appris beaucoup de choses sur ce pan de l'histoire. La chute du mur m'avait profondément marquée quand j'étais jeune mais j'ignorais à quel point ce qu'il se passait en RDA était horrible (comme ces bébés à la crèche qui doivent tous faire sur le pot à la même heure).


Un livre à découvrir.

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