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Critique de Stellabloggeuse


A Londres, en 1872, dans le monde d'Arcadia, le quotidien est baigné de magie et les artistes sont au pouvoir. le futur et la mort sont absents des mentalités. On s'apprête à couronner la reine, lorsque d'étranges présages surviennent. A Paris, en 2012, en Ternemonde, chacun se prépare à la fin du monde. 4 personnalités transcendent ces deux mondes et ont une mission : permettre leur réunification pour enrayer la Chute.

Il est difficile de parler de ce roman, j'ai déjà eu du mal à vous proposer un résumé ! A mon sens « Arcadia » est un OVNI, peut-être le roman le plus original que j'ai jamais lu. Il tient à la fois de la fantasy avec des mondes imaginaires, et du steampunk. Nous sommes en présence de deux mondes qui s'imbriquent, Arcadia et Ternemonde. Au coeur d'Arcadia, vous avez Camelot et les légendes arthuriennes. le Pays des merveilles de Lewis Caroll est également impliqué. Les références artistiques, poétiques, historiques et littéraires fourmillent, formant un canevas qu'il n'est pas toujours aisé de démêler.

Aussi, pour apprécier pleinement « Arcadia », il faut accepter de ne pas tout comprendre, de ne pas tout maîtriser, et de se laisser porter par le cours des évènements, comme si nous étions l'un des personnages. Il faut simplement profiter de la richesse de ce monde, se régaler de l'écriture. N'attendez pas de ce roman une narration clairement défini. Comme le dit l'auteur dans une préface très intéressante, « Arcadia » est avant tout « une fenêtre ouverte sur un monde » où le rêve et la magie occupent une place cruciale. Profitez du voyage, et n'attachez pas vos ceintures !

Les personnages de ce roman sont très nombreux, et les artistes et auteurs de la seconde partie du XIXe siècle sont mis à l'honneur (mais pas seulement, puisque John Keats est aussi très présent). Néanmoins, la part belle est faite à 4 préraphaélites : le peintre Rossetti, sa muse Jane Burden, le mari de cette dernière William Morris, un maître des arts décoratifs, et le poète Swinburne. Ces personnalités s'incarnent à la fois sur Ternemonde et en Arcadia. Comme souvent avec les personnages de Fabrice Colin, ils ne sont pas particulièrement attachants, mais ce n'est pas très important. Ce qui importe ici, c'est véritablement l'univers proposé.

Si vous me suivez régulièrement, vous savez déjà que je suis une addicte du style de Fabrice Colin. Ce roman ne fait pas exception à la règle, bien au contraire, puisque je me suis tout simplement régalée à le lire. Souvent, je me suis surprise à relire plusieurs fois certaines phrases pour bien m'en imprégner. L'écriture participe à l'ambiance magique du roman et aide à nous plonger dans cet autre monde.

Ainsi, Arcadia est un OVNI fantasy/steampunk qui a su m'embarquer. C'est un roman complexe et exigeant, qui se lit doucement, à petite dose, en faisant fonctionner son cerveau et son imagination. C'est un livre qui se déguste, qui vous régale par son imagination et ses multiples références. C'est une fenêtre ouverte sur un monde, et un hommage aux artistes de tous genres, à l'immortalité de certaines oeuvres : « Ils n'arrêteront d'être vrais que lorsque vous cesserez d'être fous ».
Lien : http://romans-entre-deux-mon..
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