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Critique de syliseuse
Animal est un roman original et déconcertant à bien des égards.
En nous embarquant dans des histoires de chasse (ours, tigre), Sandrine Collette nous fait voyager du sous-continent indien à l'extrême-orient russe. Si vous n'êtes pas fan de chasse, si même vous n'y connaissez rien, ne soyez pas rebutés. Animal n'a rien d'un ouvrage pratique pour spécialiste.
Le roman est clairement structuré. Encadrant les deux parties principales, dont l'une se passe au Kamtchaka, l'autre au Népal, un prologue et un épilogue ouvrent et ferment la boucle d'une histoire étrange, au déroulement bien pensé.
Un narrateur extérieur nous relate ces traques de façon détaillée, décrit les mouvements d'approche et de recul, donnant ainsi au lecteur l'impression de faire lui-même partie de ces expéditions sauvages.
Outre le talent de Sandrine Collette à trouver les paroles percutantes pour évoquer des ambiances, son style est pour beaucoup dans le fait que le lecteur s'implique avec autant de facilité : ses phrases courtes impulsent au roman une sorte de rythme essouflé et palpitant qui colle idéalement à l'action.
L'étrangeté de ce roman tient aussi au talent qu'a eu Sandrine Collette de faire ressortir l'intelligence tactique et instinctive des prédateurs. Mieux encore, elle est allée jusqu'à attribuer des traits de comportement anthropomorphe à l'ours qui fait preuve d'une pensée élaborée, et dont elle fait ainsi un ennemi encore plus redoutable. Dès lors, on commence à s'interroger sur les fêlures qui peuvent pousser l'héroïne, Lior, à vouloir se confronter de si près au danger.
Comment pourrait-on qualifier ce roman ? Roman d'aventures? Thriller ? Ni tout l'un ni tout l'autre, mais un peu tout cela à la fois. Roman psychologique aussi puisque derrière ces poursuites se cache la quête d'une femme cherchant à recoller les morceaux d'une identité dramatiquement éclatée.
Je m'interdirai d'en dire plus de peur d'enlever du suspense à ce roman bien ficelé.
Un mot encore simplement pour dire ma surprise admirative devant une belle fin ouverte inattendue.
En nous embarquant dans des histoires de chasse (ours, tigre), Sandrine Collette nous fait voyager du sous-continent indien à l'extrême-orient russe. Si vous n'êtes pas fan de chasse, si même vous n'y connaissez rien, ne soyez pas rebutés. Animal n'a rien d'un ouvrage pratique pour spécialiste.
Le roman est clairement structuré. Encadrant les deux parties principales, dont l'une se passe au Kamtchaka, l'autre au Népal, un prologue et un épilogue ouvrent et ferment la boucle d'une histoire étrange, au déroulement bien pensé.
Un narrateur extérieur nous relate ces traques de façon détaillée, décrit les mouvements d'approche et de recul, donnant ainsi au lecteur l'impression de faire lui-même partie de ces expéditions sauvages.
Outre le talent de Sandrine Collette à trouver les paroles percutantes pour évoquer des ambiances, son style est pour beaucoup dans le fait que le lecteur s'implique avec autant de facilité : ses phrases courtes impulsent au roman une sorte de rythme essouflé et palpitant qui colle idéalement à l'action.
L'étrangeté de ce roman tient aussi au talent qu'a eu Sandrine Collette de faire ressortir l'intelligence tactique et instinctive des prédateurs. Mieux encore, elle est allée jusqu'à attribuer des traits de comportement anthropomorphe à l'ours qui fait preuve d'une pensée élaborée, et dont elle fait ainsi un ennemi encore plus redoutable. Dès lors, on commence à s'interroger sur les fêlures qui peuvent pousser l'héroïne, Lior, à vouloir se confronter de si près au danger.
Comment pourrait-on qualifier ce roman ? Roman d'aventures? Thriller ? Ni tout l'un ni tout l'autre, mais un peu tout cela à la fois. Roman psychologique aussi puisque derrière ces poursuites se cache la quête d'une femme cherchant à recoller les morceaux d'une identité dramatiquement éclatée.
Je m'interdirai d'en dire plus de peur d'enlever du suspense à ce roman bien ficelé.
Un mot encore simplement pour dire ma surprise admirative devant une belle fin ouverte inattendue.
