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Critique de SergentPoivre


Après une décennie triomphale, au cours de laquelle il écrit ses quatre plus grands romans (La Dame en blanc, Sans nom, Armadale et Pierre de lune), Wilkie Collins revient avec Mari et Femme (1870), un roman sombre, mais non dénué d'humour, dans lequel il dénonce les législations irlandaise et écossaise sur le mariage (Wilkie Collins a d'ailleurs probablement écrit ce livre pour faire pression sur le législateur) et brocarde la pratique intensive du sport (il regrette que la « culture des muscles » soit en train de prendre le pas sur la « culture de l'esprit » et craint que l'engouement nouveau de l'ensemble de la société pour le sport ne place celle-ci sur la voie de l'abêtissement – l'avenir prouvera qu'il n'avait pas totalement tort.)
Comme dans tous les autres romans de l'auteur (et dans presque toute la littérature anglaise du 19ème siècle), c'est très manichéen : d'un côté, le bien et les personnages honnêtes et respectables et, de l'autre, le mal et les personnages malhonnêtes ou méprisables. Rarement de demi-mesures.

Mari et femme n'est peut-être pas tout à fait aussi magistral (de mon point de vue, en tout cas) que les quatre romans susmentionnés mais l'intrigue n'en reste pas moins intelligente, bien articulée et pleine de rebondissements et d'émotions.

Bref, l'un dans l'autre, j'ai passé un excellent moment aux côtés des personnages aimables, justes, candides, malheureux, ridicules, odieux ou machiavéliques qui peuplent cette vaste fresque de la société victorienne.
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