Hormis cela, c'est un homme comme tous les autres, il n'a rien de particulièrement remarquable. Un salaud souvent, mais pas avec tout le monde. Personne n'est un salaud avec tout le monde. Même Staline a dû aimer quelqu'un.
Tout le chemin parcouru depuis le jour de l'attentat, les improbables rencontres, les ivresses charnelles, l'amour presque fraternel, la crainte et l'espoir de trouver ce jeune poète, de le connaître, de le toucher, de savoir enfin si, oui ou non, la magie existe.
En ce dimanche après-midi de fin d'automne, le ciel chante pour lui une chanson qui l'aide à oublier un peu cette belle jeune femme qui l'a remis au monde en lui montrant que l'esprit se manifeste quand le corps s'oublie juste assez.
Les corps dérivent et ne s’attendent à rien. La nuit et les feuilles tombent.
A dix-neuf ans , on ne pense qu’à trois choses : la fin du monde, le bout du monde et le sexe .
Le français, c'est une lumière de fin d'après-midi dans une cathédrale gothique pendant un récital de clavecin.
Elle voudrait vivre d’images et mourir de silence.
Le hasard aime parfois nous faire entendre ses chorales expansives. Il y en a d'autres qui pensent que le hasard chante un peu faux et que s voix est toujours éraillée. Il y en a qui préfèrent la Callas à Tom Waits.
Le destin n'existe pas, ce n'est qu'un leurre. tout le monde le sait. Malgré cela, tout le monde a l'intime conviction qu'il faut croire en quelque chose.
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Il se soûlera seul sur les syllabes de son texte émergeant.