AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de gruz


Je te prie de bien vouloir excuser ma familiarité, Hervé. Je voulais t'embrasser. Oui c'est la première chose que j'ai eu envie de faire une fois la dernière page tournée. T'embrasser, te remercier en te regardant dans les yeux et y voir toute l'humanité que tu as su incruster dans chaque phrase de ce magnifique bouquin.

Il faut dire qu'on est passé ensemble par une flopée d'émotions fortes tout au long de ce roman. Oui, je dis bien ensemble, c'est rare de se sentir ainsi connecté à un roman et à son auteur.

C'est beau ce que tu racontes dans ce livre, c'est fort, c'est profondément humain. Tes personnages inventés ont pris vie à travers ces pages, leur feu intérieur crépite. le notre aussi, au diapason ou au contraire en révolte, reliés que nous sommes à cette histoire et à ses personnages.

Parce que avec Ce qu'il nous faut c'est un mort, tu as ouvert en grand la porte que tu avais entrouverte avec ton précédent roman, Imagine le reste. Tu t'éloignes de l'univers des polars pour nous permettre de vivre une véritable expérience de vie. Un roman noir, un roman noir social, un roman noir humain.

Déjà, un mec qui vient nous causer d'une histoire de chiffons, ce n'est pas banal (même si ce sont des soutiens-gorges et des petites culottes). Ensuite, tu nous parles peut-être d'un mort (ou de plusieurs ?), mais ce n'est pas le coeur de ce récit (le titre est très bien trouvé, au passage).

Ami lecteur, ne t'inquiète pas pour autant, ce Hervé Commère là n'a rien perdu de son talent narratif hors norme et de sa capacité à nous surprendre. Cette histoire est incroyablement bien construite, pleine de surprises et de rebondissements. Elle prend d'ailleurs une tournure étonnante dans sa deuxième partie. Oui Hervé, tu es toujours l'écrivain que l'on connaît, mais en meilleur encore (et ce n'est pas peu dire).

Tu nous parles du monde, tu nous parles des gens, tu nous parles de sentiments avec une telle vitalité qu'on ne peut qu'être touché aux larmes par le sort de tes personnages. Tous tes personnages, même ceux qu'on a envie de détester. Oui, même eux, tu arrives à les rendre si vivants et si complexes qu'on ne peux que se sentir raccordé à leurs destins.

En fait, ton roman est un étonnant entraînement à l'empathie. On devrait le faire lire à tous ceux qui perdent cette capacité à comprendre les autres, à être à leur écoute. Oui Hervé, j'insiste, outre un éblouissant roman noir, c'est un livre rare.

Parce que je n'ai pas encore suffisamment insisté sur la qualité de ton écriture. C'est par ta plume si personnelle que ce récit nous bouleverse, nous soulève dans les airs. Elle est d'une telle expressivité qu'on ne peut qu'être emporté par tes mots.

Et c'est pour ça que je voulais t'embrasser, excuse-moi encore de tant de familiarité.

Crois-moi, ami lecteur, ce qu'il nous faut ce sont des livres de ce genre, des livres qui font battre le coeur et remuer les tripes, en se sentant connecté à son prochain.

Ce qu'il nous faut c'est un Hervé Commère, régulièrement. Pour être humain et vivant (et prendre son pied littérairement).
Lien : https://gruznamur.wordpress...
Commenter  J’apprécie          447



Ont apprécié cette critique (37)voir plus




{* *}