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Citations sur Sherlock Holmes : La Crinière du Lion (44)

Je suis sur le plan lectures un omnivore qui retient d'étranges détails avec une mémoire tenace.
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Il avala une bouteille entière de cognac, qui semble lui avoir sauvé la vie.
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Il est vraiment étonnant qu’un problème complexe et extraordinaire comme j’en ai rarement vu au cours de ma longue carrière active se soit présenté à moi après ma retraite, et presque à ma porte. Je venais de me retirer dans le Sussex et je m’étais entièrement adonné à cette vie apaisante de la nature à laquelle j’avais si fréquemment aspiré pendant les nombreuses années que j’avais passées dans les ténèbres londoniennes. À cette époque, le bon Watson avait quasiment disparu de mon existence.
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Or je venais d'acquérir la certitude que quelque chose dans ma
tête pouvait se rapporter à l'affaire. C'était encore vague, mais du moins
j'allais être capable de préciser. Et aussi c'était monstrueux, incroyable ;
pourtant, j'entrevoyais une hypothèse ; je la vérifierais jusqu'au bout !
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Qui avait commis une agression aussi barbare ? Il y avait bien des petites
grottes et des cavernes à la base des falaises, mais le soleil bas les éclairait
directement, et elles ne pouvaient servir de cachettes. D'autre part, j'avais
distingué des silhouettes lointaines sur la plage, mais si lointaines
qu'elles ne pouvaient être associées crime. Et puis cette large lagune où
McPherson avait l'intention de se baigner s'étendait entre elles et lui au
ras des rochers. Sur la mer, quelques barques de pêche étaient assez
proches : leurs occupants pourraient être interrogés plus tard. Plusieurs
voies s'offraient donc à l'enquête ; aucune ne menait vers un objectif bien
évident.
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Ma villa est située sur le versant méridional des Downs et j'ai un joli
point de vue sur la Manche. À cet endroit, la côte est constituée uniquement
par des falaises crayeuses que l'on ne peut descendre que par un
seul sentier long et tortueux, escarpé, glissant. Au bas de ce sentier
s'étend une bande de galets et de cailloux large de cent mètres, même
quand la marée est haute. Ici ou là se dessinent des courbes et des creux
qui constituent de magnifiques piscines naturelles dont l'eau se renouvelle
régulièrement à chaque flux.
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Mais la parole lui fut coupée par l'apparition de la jeune fille en personne. Je n'exagère rien en affirmant qu'elle eut ravi n'importe quel jury. Qui aurait pu supposer qu'une fleur pareille avait poussé à partir d'une telle souche et dans une atmosphère aussi lourde ? J'ai rarement éprouvé de l'attrait pour des femmes, car mon cerveau a toujours gouverné mon cœur, mais il m'a suffi de regarder ce visage parfaitement dessiné, cette fraîcheur douce dans la coloration du teint, pour comprendre qu'elle devait émouvoir tout homme qui la rencontrerait. Elle poussa donc la porte et se tint devant Harold Stackhurst, tendue, les yeux grands ouverts.

– Je sais déjà que Fitzroy est mort, dit-elle. Ne craignez pas de me dire les détails.

– Il y a un autre gentleman de chez vous qui nous a appris la nouvelle, expliqua le père.

– Je ne vois pas en quoi ça concerne ma sœur, grommela le fils.

Maud lui décocha un regard vif, féroce.
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Je pris naturellement l'affaire en main, tandis que Stackhurst, assommé par cette tragédie, demeurait à côté du corps. Mon premier devoir consistait à rechercher qui se trouvait sur la plage. Je me postai en haut du sentier ; de là, je la dominais tout entière ; elle était déserte ; seules deux ou trois silhouettes sombres s'agitaient au loin dans la direction du village de Fulworth. Ayant précisé ce point, je descendis lentement le sentier. Il était fait d'argile ou de marne lisse mélangée à la craie : je vis par endroits la même empreinte de pieds qui descendaient et remontaient. Personne d'autre n'était allé à la plage par ce sentier. À un endroit, j'observai la marque d'une main ouverte avec les doigts tendus dans le sens de la montée : ce qui signifiait seulement que le pauvre McPherson était tombé en remontant. Je vis aussi des creux arrondis : plus d'une fois, il avait dû s'effondrer sur les genoux. Au bas du sentier s'étendait une grande lagune abandonnée par le reflux de la mer. McPherson s'était dévêtu à côté, car une serviette était encore posée sur un rocher. Elle était pliée et sèche, ce qui semblait indiquer qu'il n'était même pas entré dans l'eau. En marchant sur les galets, j'aperçus quelques petites plaques de sable où je reconnus l'empreinte de ses espadrilles et aussi de son pied nu. Ce dernier fait prouvait qu'il s'était disposé à se baigner ; mais la serviette sèche indiquait qu'il ne l'avait pas fait.

Ainsi se posait le problème : un problème aussi étrange que les plus étranges que j'avais eu autrefois à résoudre. McPherson n'était pas demeuré plus d'un quart d'heure sur la plage. Stackhurst l'avait suivi de près après sa sortie des Pignons : donc il ne pouvait y avoir de doutes là-dessus. Il allait se baigner et il s'était mis en tenue, comme ses pieds nus le confirmaient. Puis il avait brusquement remis ses vêtements, sans même les boutonner. Et il était reparti sans se baigner ou du moins sans se sécher. La cause de ce revirement ? Il avait été fustigé d'inhumaine façon, torturé à s'en mordre la lèvre jusqu'au sang pendant son agonie, et abandonné avec juste assez de force pour remonter le sentier et mourir. Qui avait commis une agression aussi barbare ?
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Il est vraiment étonnant qu'un problème complexe et extraordinaire comme j'en ai rarement vu au cours de ma longue carrière active se soit présenté à moi après ma retraite, et presque à ma porte. Je venais de me retirer dans le Sussex et je m'étais entièrement adonné à cette vie apaisante de la nature à laquelle j'avais si fréquemment aspiré pendant les nombreuses années que j'avais passées dans les ténèbres londoniennes. À cette époque, le bon Watson avait quasiment disparu de mon existence. De temps à autre, il faisait un court séjour pour le week-end, dans ma petite maison, et c'était tout. Voilà pourquoi je tiens moi-même ma chronique. Ah ! s'il s'était trouvé avec moi, que n'aurait-il pas fait d'un événement aussi peu banal et de mon triomphe final ! Hélas, il faut que je raconte mon histoire à mon humble manière ; mes phrases malhabiles correspondent à mes étapes sur la route difficile qui s'allongea devant moi quand j'entrepris d'élucider le mystère de la crinière du lion.
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Mais la parole lui fut coupée par l'apparition de la jeune fille en personne.
Je n'exagère rien en affirmant qu'elle eut ravi n'importe quel jury.
Qui aurait pu supposer qu'une fleur pareille avait poussé à partir d'une
telle souche et dans une atmosphère aussi lourde ? J'ai rarement éprouvé
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de l'attrait pour des femmes, car mon cerveau a toujours gouverné mon
coeur, mais il m'a suffi de regarder ce visage parfaitement dessiné, cette
fraîcheur douce dans la coloration du teint, pour comprendre qu'elle devait
émouvoir tout homme qui la rencontrerait. Elle poussa donc la porte
et se tint devant Harold Stackhurst, tendue, les yeux grands ouverts.
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