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Citations sur Dernières nouvelles de Sapiens (8)

Sapiens, un animal (auto)domestiqué ?

Si nous développons autant ce thème de la domestication du loup, c'est qu'il signale et date sans doute la domestication de l'humain par... l'humain. L'homme est un loup pour l'homme, disaient les Anciens, et l'homme a inclus le loup dans la société, disions-nous. En fait, s'il a pu le faire, c'est bien parce qu'il a aussi inclus l'humain vivant en horde dans la société tribale largement plus coercitive, puisque sa cohérence suppose toutes sortes de contraintes. Lesquelles ? Par exemple, le fait de devoir travailler en commun, de respecter divers statuts sociaux, d'observer des rites, de ne pas transgresser des tabous, de partager des ressources selon des règles compliquées, d'observer des règles conjugales dans le cadre d'un système de parenté, etc. Nées de la pensée tribale, les nombreuses règles du mariage sont un exemple de ce type de contrôle sur la reproduction de ses membres : dans la plupart des religions, il est interdit de se marier en dehors de son groupe religieux. Ce n'est là qu'un exemple du contrôle strict du groupe humain sur l'individu.
Chaque membre d'une tribu (et encore plus dans une société plus complexe) est en quelque sorte un animal domestiqué par le groupe !
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on a par exemple estimé que l’ensemble de la population néandertalienne n’a jamais dépassé 70 000 individus
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Fortes d’un riche savoir-faire utile à la survie des bébés, les grands-mères se sont ainsi investies depuis très longtemps dans l’élevage de leurs petits-enfants. Cet investissement aurait été si efficace en termes de survie des bébés, qu’il a sélectionné des lignées humaines dont les femmes cessent d’être fertiles longtemps avant de mourir, ce qui explique en grande partie ce phénomène proprement humain qu’est une très longue ménopause (les guenons meurent en général assez vite après leur entrée en ménopause).
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L’étude comparative des génomes sapiens et néandertaliens a montré que les Sapiens actuels présentent une centaine de mutations. Il en va de même pour la peau, les systèmes immunitaires et musculaires, bref pour le corps. Pour autant, pouvons-nous en inférer une supériorité biologique de Sapiens par rapport à Néandertal ? Non, cela tiendrait du préjugé, puisque là où les deux formes ont vécu en bandes nomades dans les mêmes environnements (Proche-Orient et Europe), elles ont eu, selon toutes les apparences archéologiques, des efficacités prédatrices et collectrices comparables, se sont fréquentées et ont échangé, y compris des gènes.
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Les hordes préhistoriques, il importe de ne pas l’oublier, étaient perdues dans la nature ; si elles ne s’étaient pas arrangées pour choisir des territoires de chasse mitoyens les uns des autres, elles auraient fort bien pu ne jamais se rencontrer et disparaître par appauvrissement génétique.
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ce ne sont pas les structures biologiques qui ont créé la singularité de l’histoire évolutive sapiens, mais sa complexité sociale et culturelle.
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Durant l’émergence de Sapiens, « l’évolution des populations humaines en Afrique fut multirégionale ; notre ascendance multiethnique ; et l’évolution de notre culture matérielle multiculturelle »
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Une fois le bébé né, la taille du cerveau continue à augmenter pendant les sept premières années, alors que le petit humain n’est plus isolé dans l’utérus, mais entouré par ses proches. Ainsi, le cerveau humain achève son développement alors que l’enfant est déjà sous l’influence de la vie sociale. Pour parfaire le développement cérébral, l’humanité remplace le bain utérin par le bain social. Une particularité qui explique en partie notre impressionnant essor cognitif, puisqu’il se poursuit jusqu’à ce que notre cerveau contienne de l’ordre de 86 milliards de neurones, à comparer à seulement 6 milliards chez notre cousin chimpanzé.
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