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Critique de florigny


Pastor's Bay, Maine, bourgade fondée en 1787 sur une étroite péninsule reliée au continent au fil des années par différents ponts dont les plus anciens, bâclés, se sont effondrés. Dans cet environnement tranquille disparaît Anna Kore, 14 ans. 72 heures qu'elle n'a pas donné signe de vie, or, il existe une vérité terrible à admettre et même à formuler : au bout de 3 heures, l'enlèvement d'un enfant est systématiquement traité comme un homicide ; la police, le FBI sont à pied d'oeuvre.


Coïncidence, à moins qu'une coïncidence ne soit qu'une juxtaposition étrange de faits dont le lien est encore inexpliqué, c'est également à Pastor's Bay que vit Randall Haight, un homme paisible devenu comptable alors qu'il était un enfant dyscalculique, ce n'est pas sa seule particularité. A l'âge de 14 ans, né William Lagenheimer pour l'état-civil, il a assassiné avec un copain, une gamine du même âge. Parce que le juge nommé sur cette affaire croyait indigne de juger des enfants comme des adultes, qu'un pays qui traite de cette manière les plus fragiles de ses jeunes ne peut pas se dire civilisé, il a offert à William ainsi qu'à son acolyte une identité nouvelle et une chance de rédemption une fois leur longue peine de prison purgée.


Mais pour Randall/William, qu'une adolescente se volatilise dans son nouveau lieu de vie, ça fait mauvais genre. Par l'entremise de son avocate, il fait appel à Charlie Parker pour anticiper et lever d'éventuels soupçons contre lui et identifier un mystérieux corbeau maître-chanteur. Charlie dont la première épouse et la fillette ont été assassinées, connaît l'existence d'une forme de mal excédant les capacités humaines ; il vient justement de s'éloigner de Rachel, sa nouvelle compagne et Sam, leur enfant commune par crainte de ce qu'il peut attirer sur elles. Il n'éprouve aucune compassion pour les tueurs d'enfants mais sait aussi qu'il ne doit pas confondre justice et vengeance. Il accepte donc de travailler pour Randall/William, aidé en cours d'enquête par Angel et Louis, ses amis.


Une fois encore John Connolly n'a pas déçu mes attentes. Il prend tout son temps pour développer son intrigue et installer ses personnages. Ils entrent en scène successivement sans que l'on comprenne immédiatement leur rôle dans l'histoire, leurs connexions apparaissant lentement pour finalement faire sens peu avant l'épilogue. « Les corbeaux la troublaient. A cause de leur noirceur et de leur intelligence, de la façon dont ils pouvaient conduire loups et chiens à leurs proies. C'était des oiseaux apostats, que leur instinct poussait à révéler à la meute la présence de créatures vulnérables ». Les corbeaux détiennent peut-être la clé du mystère !
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