Citations sur L'homme qui pleurait (22)
Lorsqu’il pleurait ainsi il mesurait réellement quel homme il était. Ses propres yeux étaient humides, mais il savait qu’il ne pleurerait jamais comme lui, parce qu’il ne lui arrivait pas à la cheville. Ce père, qui avait passé sa vie à s’opposer à ses quatre femmes, avait en lui quelque chose de très grand ; il l’utiliserait peut-être dans les années à venir, peut-être apporterait-il un peu de bonheur à celle qu’il avait trompée et qui savourait son désespoir avec une certaine joie.
Cela n’était pas facile de manger correctement, tant était grande l’envie d’engloutir à toute vitesse ces aliments chauds et appétissants.
On ne pouvait pas enterrer son amour. Il voulait vivre avec sa souffrance jusqu’à la fin de ses jours, ne jamais oublier que ç’avait été quelque chose d’extrêmement rare. Il avait mis des années à éclore, mais lorsqu’il avait fleuri, son bonheur avait touché à l’extase. Cependant il savait que ces bonheurs-là disparaissent presque toujours dans la douleur. Quel qu’en soit le prix, il vivrait avec son souvenir
Les liens du sang n’ont rien à voir avec la famille. Ce qui compte, ce sont les premières années de l’enfance que vous avez passées ensemble. Pourquoi crois-tu que je n’éprouve aucun sentiment d’affection envers la femme qui m’a donné le jour ? Pourquoi crois-tu que je te considère comme ma mère ?
Le désir de vengeance est un sentiment naturel, nous le connaissons tous.
Les mentalités ont changé, les gens ont des idées plus larges. Les pouvoirs en place ont des problèmes un peu plus importants sur les bras que les affaires de famille. Et, qui sait, le juge peut penser que vous serez plus utile pour le pays dans une usine que dans une prison.
Laissons les choses telles qu’elles sont pour le moment, car je n’ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. Mon bonheur est si grand que je commence à avoir peur que quelque chose ne le brise.
Tu peux tenir des discours bien tournés, tu peux rendre noir ce qui est blanc, mais tu ne peux pas transformer une prostituée en une femme honnête, ou si tu veux, en une femelle honnête.
Hilda, tu es le genre de femme, non, le genre de femelle que l’amour rend malade parce qu’il n’y a rien de féminin en toi. Tu ne peux pas comprendre ce que je vais te dire, mais tu sais, il y a des femelles et des femmes, des mâles et des hommes.
Tu es d’une jalousie maladive et tu as l’esprit complètement tordu. Tu n’as jamais pu rendre qui que ce soit heureux, moi encore moins que les autres. Tu es jalouse de ta sœur parce qu’elle est… ton antithèse. Oui, oui, oui. (Il avait ponctué chaque « oui » d’un mouvement de tête, et il reprit d’une voix forte :) Elle est complètement l’opposé de ce que tu es : elle aime et elle est aimée, et même si elle devait avoir vingt hommes dans sa vie, elle resterait plus pure que toi.