Citations sur Un mur entre nous (22)
Quand on n'a plus personne et un vide dans le cœur à la place de ceux qu'on aimait, on peut faire vraiment n'importe quoi, tout ce qui nous passe par la tête, puisqu'on n'a plus à s'inquiéter des conséquences pour son entourage. C'est un des avantages que j'ai à être moi.
En fait, je n’arrivais pas à oublier Ray et je me dégoûtais. Déjà, à cette époque, j’essayais de me « diluer ».
Le monde est maintenant divisé en deux catégories, c'est la réflexion que je me fais dans le bus. Il y a les gens dont je peux apprécier la présence et les autres.
Les premiers ne sont pas forcément mes plus proches amis, mais ils ont le mérite de ne pas être intrusifs, grâce à quoi je ne me sens pas jugée. Parmi les seconds, on trouve surtout les gens qui comptent le plus pour moi.
Mais la vie serait bien terne si on ne prenait pas quelques risques...
Je sais pourtant que jalouser le bonheur des autres est un sentiment destructeur. Les innombrables citations sur Instagram, et de récents hashtags ne cessent de prêcher que nous, les femmes, nous devons être solidaires, et nous réjouir mutuellement de nos succès. Il n'empêche que, moi, j'en suis là...
N'est-ce pas la seule chose qui compte de nos jours ? Peu importent les failles derrière vos portes closes, du moment que votre page Facebook affiche la joie.
Parce que c'est tout simplement inconcevable de ne rien avoir à raconter. Il faut être occupée, surchargée, frénétique, "faire". Constamment. Le "rien" n'est pas permis.
En tout cas, même si je n'ai pas à me plaindre, j'ai tendance à regarder ce qu'ont les autres et à le vouloir aussi. Ça, c'est tout moi. Mais peut-être qu'au fond tout le monde fonctionne ainsi.
- Je suis célibataire.
Oh, ça oui, je suis on ne peut plus célibataire... Célibataire et malheureuse de l'être. Je ne m'aime pas. Je n'apprécie pas ma propre compagnie. Seule, je me sens décalée, inadaptée, incapable de prendre la bonne décision. Il me faudrait un alter ego pour atténuer mon être à cinquante pour cent. J'ai besoin qu'on me dilue, comme un sirop.
Mon cauchemar, depuis que j’essaie d’être enceinte, ce sont les gens qui se comportent comme si les bébés étaient un dû, comme si on pouvait décider du mois de leur naissance, entre un voyage en Argentine et une promotion au boulot. C’est un manque de respect envers ceux qui seraient prêts à en accueillir un à n’importe quel moment, dans n’importe quelles conditions.