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Critique de Meygisan


Sylvain Cordurié nous la joue survival en milieu hostile avec ce tome. le récit se laisse lire, on rentre pratiquement immédiatement dans le vif du sujet et on ne s'embarrasse pas d'artifices inutiles. A commencer par une sommaire présentation des personnages principaux et du contexte qui font office d'introduction à cette partie de chasse contre la nature dans laquelle le gibier et le chasseur ne sont pas ceux attendus. Ensuite les protagonistes ne font ni dans le détail ni dans la dentelle. Quand les uns veulent à tout prix récupérer leurs esclaves, les autres veulent simplement survivre, et chacun est prêt a tout pour parvenir à ses fins. Chacun est un dur à cuire à sa manière mais Sylvain Cordurié ne se contente pas de nous servir des personnages sauvages et brutaux, avides de batailles, mais bien quelques personnages éloignés des stéréotypes habituels qu'on peut voir en fantasy et même dans cette série. Morogg rêve d'autre chose, il ne pense pas qu'à lui. Il n'est pas un guerrier ni un chef, il n'est qu'un simple chasseur pourtant l'auteur fait de lui un véritable meneur, protégeant chacun de ceux qui le suivent, même les plus débiles ou les plus hargneux.
De personnage il en est un qui prend vie sous les plumes de Stéphane et Juliette Créty, ainsi que Élodie Jacquemoire. le Marais est en effet caractérisé plus par le dessin que par le scénario. Au fur et à mesure que les Orcs avancent, celui ci devient plus présent, plus pressant, plus inquiétant. Les planches révèlent progressivement son immensité face à la petitesse des Orcs et soulignent parfaitement l'impression pesante d'être avalés par cette nature hostile. L'ambiance sombre et dangereuse se fait de plus en plus présente jusqu'à la révélation du boss final qui prend littéralement toute la place. Morogg le chasseur et ses acolytes deviennent les proies d'un prédateur encore plus formidable et dangereux. On ne sait rien de lui ou pratiquement rien mais là n'est pas l'essentiel. Sa présence seule suffit à faire plier même les plus endurcis parmi les Orcs.
C'est étrange ce désir de se tourner vers la nature pour incarner une menace ancestrale car c'est également le cas dans le dernier tome en date de la série Elfes...
Bref tout cela pour dire que j'apprécie toujours autant le style de Sylvain Cordurié. Avec lui c'est souvent la promesse de passer un agréable moment de lecture, avec une histoire qui semble assez commune au premier abord, mais qui se révèle porteuse d'un message, qu'il nous touche ou pas . Cet auteur ne se contente pas de nous servir un récit déjà connu ou convenu. Dans le cas de Morogg, j'y ai vu le récit d'un homme qui veut passer à autre chose, qui adore a un autre vie et le message est d'autant plus fort et marquant qu'il est porté par un Orc, lui qui est habituellement associé aux champs de bataille, à la violence, à la brutalité et la bestialité. Il nous montre que tout le monde peut changer et avoir des rêves. Il nous montre également à quel point nous ne sommes rien face à la nature toute puissante, et nous rappelle par là la nécessité de la respecter au moins pour ce qu'elle est. le final nous enseigne enfin que nous aspirations et nous rêves peuvent êtres portés au delà de nous même et inspirer d'autres vocations.... Allez ! rangez vos mouchoirs, j'ai fini...
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