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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sortie de rails est un roman.
C'est précisé sur la couverture.
Heureusement d'ailleurs.
Parce que ce qui y est écrit est à faire froid dans le dos.
C'est aussi, et mon expérience m'offre un regard particulier sur cet ouvrage, une longue litanie de plaintes qui ne laisse la place qu'à un pessimisme exagéré.
Sortie de rails c'est l'histoire d'un homme, d'abord intérimaire, qui embauché, finira par grimper les échelons jusqu'à la responsabilité de chantiers importants dans la société Htransport.
Société sous-traitante de la RATP ou de la SNCF principalement.
On va suivre son parcours, et ce qu'il va nous raconter est à nous faire dresser les cheveux sur la tête.
Portrait d'un monde ouvrier décadent, où l'alcool, la drogue et la négligence font des dégâts. Où la vie des hommes passe après les intérêts financiers.
Histoire d'une main-d'oeuvre (souvent issue de l'immigration) bon marché, et, malheureusement, régulièrement incompétente .
Histoire d'hommes à qui l'on demande de réaliser des prouesses techniques, à la hauteur des attentes de clients exigeants, sans leur en donner les moyens.
Le narrateur nous entraîne avec lui sur différents chantiers dans un constat amer d'impuissance.
Les coups de gueule, subits dans un premier temps, deviendront bientôt les siens.
À se battre contre des montagnes, y perd-on son âme ?
D'aucuns y verront une caricature, d'autres y relèveront des faits avérés.
C'est vrai, il y a des deux.
Ceux qui, depuis des lustres, critiquent et raillent (oui, j'ai osé) nos sociétés de transport public se réjouiront et trouveront ici de quoi entretenir la flamme de leur haine.
Mais encore une fois, je vous le dis, ceci n'est qu'un roman.... enfin, j'espère...


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Après avoir perdu son boulot dans le bâtiment, le narrateur est parachuté par une agence d'intérim chez Htransport – comprendre Alstom. Prêt à faire le plus sale boulot sans rechigner, il est bientôt repéré par la direction et embauché en CDI.

Missions nocturnes dans les stations de métro de Paris, nuits dans des hôtels pourris à Dijon ou à Orléans, collègues souvent à moitié dingues ou alcooliques, qui lui racontent le bon vieux temps où « le rail » n'était pas encore complètement délaissé par l'État français, la vie n'est pas triste chez Htransport/Alstom…

Mais le narrateur ne se pose aucune question : « ce n'est pas d'un cerveau dont ils ont besoin mais d'un exécutant, un prêt-à-tout, un sans-peur ». Il fayote sans scrupules auprès de ses boss, balance ses collègues tire-au-flanc…. L'engrenage.

Un style vif et direct, dont il n'y a pas grand-chose à dire sinon qu'il fonctionne bien et rappelle celui de certains auteurs américains, comme Bukowski ou Iain Levinson (et ses Tribulations d'un précaire). Sauf que le narrateur de cette histoire, plutôt que de délaisser son petit boulot, se prend au jeu de l'entreprise et finit par disjoncter. Cette lente métamorphose, habilement menée, est la grande réussite du livre.
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