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Critique de cmpf


C'est la onzième pièce de théâtre de Pierre Corneille. Elle est inspirée d'un fait réel, lui-même cité dans de clementia de Sénèque, la conjuration de Cinna.
Les personnages sont ambigus. Auguste a pris le pouvoir par la force, l'a exercé de nombreuses années, puis pense à y renoncer. Cinna mène une conjuration pour des raisons politiques aux yeux de ses complices, mais agit aussi pour complaire à Émilie, dont le père a été tué, et qui doit en être la récompense. Et lorsqu'il estime que celle-ci fait preuve de cruauté en ne reconnaissant pas l'évolution d'Auguste, il continue son projet d'assassinat, avec l'intention de se tuer après puisqu'il considère désormais son geste inique. Son complice Maxime manifeste aussi plusieurs attitudes, parfois assez veules, mais finit par faire preuve de grandeur d'âme.
Je n'y ai certes pas pris le même plaisir qu'avec le Cid, mais on y retrouve le devoir envers son père (Émilie), l'obligation pour l'amant de se montrer digne de l'amour de sa maitresse, dû-t-il y renoncer ensuite. L'existence d'un rival souhaitant en vain être aimé de l'héroïne (Maxime)...
Les valeurs que l'on retrouve dans ces pièces me paraissent quelque peu exotiques, à notre époque où il me semble que sans être totalement cynique, on conçoit plus facilement des accommodements avec l'honneur, la parole donnée, le devoir. A tel point qu'il m'est nécessaire d'entrer en quelque sorte dans un autre monde pour comprendre les actes des protagonistes.

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