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Critique de kuroineko


BD lue dans le cadre de Masse Critique.

Enrique Corominas signe là un véritable bijou. Il a su de façon magistrale adapter sous forme graphique le sublime roman d'Oscar Wilde.
L'histoire, inutile de la résumer. Ceux qui la connaissent n'apprendront rien d'autre; quant aux autres, je leur en recommande vivement la lecture.

La BD s'ouvre sur toute une suite d'aphorismes d'Oscar Wilde, tirés du roman. Corominas les replace, pour la plupart, dans la bouche des personnages au fur et à mesure de la progression de l'intrigue.

Les planches sont riches, colorées et nous transposent parfaitement dans une ambiance so british de la fin du XIXème siècle. le procédé utilisé fait penser souvent à la technique de l'aquarelle, les contours des décors se fondant les uns dans les autres.
Le dessinateur fait évoluer ses couleurs à mesure que l'histoire se déroule. Elles acquièrent alors un caractère fortement symbolique. Si les premières cases où apparaît Dorian se teintent de fraîches couleurs pastels, son évolution amène des couleurs plus profondes, violentes et oppressantes.

Quant au fameux portrait, Corominas le place à l'entrée de chaque acte de son opéra graphique, donnant ainsi la tonalité du chapitre à venir. On y lit la dégradation et les turpitudes de l'âme de Dorian.

Je reconnais qu'en commençant la lecture de cette BD, j'étais un peu sceptique. J'aime beaucoup l'oeuvre originale et je craignais un traitement défavorable. Les premières pages m'ont tout de suite ôté ce doute et je me suis régalé.
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