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Ce n'est pas mon habitude de lire énormément d'adaptations littéraires en bande dessinée. Pourtant, après le Victor Hugo : Aux frontières de l'exil, je poursuis ma découverte des éditions Daniel Maghen (issues de la galerie parisienne éponyme) avec le Dorian Gray d'Enrique Corominas.

Lord Henry a des idées bien arrêtées sur la vie, le temps qui passe et la jeunesse que nous laissons derrière nous. Ami de l'artiste Basil Hallward, il fait par son intermédiaire la rencontre de Dorian Gray, jeune dandy d'une beauté proverbiale qui inspire alors au peintre un portrait des plus confondants. Les préceptes de Lord Henry vont avoir des conséquences fâcheuses sur le jeune esprit de Dorian Gray, dont le portrait va devenir, par orgueil autant que par mégarde, le reflet de son âme tandis que sa beauté restera désormais intact.
Par un souhait insensé, le fantastique s'immisce dans ce récit tiré en droite ligne de l'oeuvre d'Oscar Wilde, le Portrait de Dorian Gray. L'auteur s'attaque au chef-d'oeuvre largement reconnu en en soutirant les passages les plus forts et les plus marquants. Fan du livre comme de l'époque, au point de retourner se plonger dans les revues de l'époque, il cherche toujours à accentuer la pression sur le lecteur en laissant planer le doute sur la réalité expliquant la jeunesse éternelle de Dorian Gray. Sa chute inexorable vers toujours plus d'abus et de dédain envers les simples mortels, fades à côté de lui, n'en est que plus vertigineuse.
Enrique Corominas assume, de son côté, à la fois l'aspect scénaristique et celui graphique. Et c'est sûrement cette dernière facette qui retiendra l'attention de la plupart des lecteurs de ce roman graphique. En effet, il s'appuie largement sur une palette de couleurs très vaste et très fouillée pour peindre des scènes puissantes mais presque épuisantes à détailler pour le lecteur. L'auteur alterne scènes de nuit angoissantes et scènes en intérieur qui pourraient passer pour rassurantes, mais réussit surtout son coup dans la peinture de décors très simples mais détaillés juste ce qu'il faut pour que l'on se doute qu'il y a quelque chose à voir derrière. le Mal est là, assurément, mais d'une manière tellement gênante que cela en devient très malsain.

Corruption de l'âme et réflexions sur la jeunesse éternelle, sur le plaisir en continu, font le sel de cette adaptation particulièrement colorée et retorse. Enrique Corominas livre donc ici un roman graphique, certes volontairement à part, mais de manière clairement assumée, en humble réponse au roman d'origine qui l'a, semble-t-il, marqué au plus haut point.

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Dorian Gray, jeune dandy séducteur et mondain fait un voeu irréfléchi : conserver l'éclat de sa jeunesse et de sa beauté, tandis que son portrait, réalisé par son ami Basil Hallward, assumerait le fardeau de ses passions et comportements fautifs.

Corominas propose une belle adaptation en bande dessinée du roman d'Oscar Wilde. Il a souhaité respecter la forme du drame fantastique et être le plus fidèle possible au style du récit original. Il met l'accent sur les treize chapitres originaux publiés en 1890 et opte pour une structure en cinq actes. La métamorphose du portrait introduit chaque chapitre et structure la bande dessinée. Corominas a le souci du détail documentaire, consultant les revues de l'époque victorienne pour restituer l'atmosphère du roman à travers des centaines d'aquarelles avec un dessin superbe et des couleurs souvent surprenantes car chargées de l'atmosphère dérangeante et inquiétante du roman.

Le Portrait de Dorian Gray fut considéré en 1890 comme immoral mais c'est avant tout un roman magistral et captivant. L'adaptation, en bandes dessinées d'un classique littéraire est toujours un exercice périlleux mais Corominas dépeint la décadence de Dorian Gray et sa chute en enfer avec grand talent. Une belle adaptation du roman d'Oscar Wilde
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« Si je demeurais toujours jeune et que le portrait vieillisse à ma place ! Je donnerais tout, tout pour qu'il en soit ainsi. Il n'est rien au monde que je ne donnerais. Je donnerais mon âme ! ». C'est par ces quelques mots que Dorian Gray cèle son tragique destin : au lieu de lui, ce sera le sublime portrait de sa personne réalisé par Basil Hallward qui portera les stigmates de l'âge et du vice qui, peu à peu, ne tarde pas à ronger son âme. Mais le plaisir et la jeunesse éternelle ont un prix... Après Victor Hugo c'est au tour d'Oscar Wilde et de son célèbre roman « Le portrait de Dorian Gray » de faire l'objet d'une adaptation en bande dessinée par les éditions Daniel Maghen. Enrique Corominas nous entraîne avec talent dans ce célèbre drame fantastique de la fin du XIXe siècle posant l'épineuse question de la moralité de l'art et mettant en scène un jeune homme prometteur, perverti par Lord Henry qui lui fait prendre conscience du caractère éphémère de sa beauté et l'encourage dans sa recherche de plaisir toujours plus raffinés et cruels.

Comme beaucoup, je connaissais vaguement l'histoire du roman d'Oscar Wilde sans l'avoir pour autant lu, aussi est-il difficile de me prononcer quant à la qualité de l'adaptation. Il est néanmoins indéniable que l'auteur ait tenu à rester le plus fidèle possible à la trame du support d'origine, et surtout aux nombreuses thématiques développées. L'art, la beauté, la morale, l'influence, tout est là et permet de fournir au lecteur une bonne idée de la complexité du roman original. le découpage en cinq actes est ingénieusement pensé et permet de bien saisir les différentes étapes de la transformation du protagoniste. Petit bémol toutefois en ce qui concerne les graphismes auxquels j'ai eu beaucoup de mal à me faire : trop peu réalistes, trop flamboyants. Il est cela dit intéressant de constater la volonté de l'auteur/illustrateur de traduire les changements moraux qui s'opèrent chez le jeune Dorian par le biais de la coloration qui ne cesse de s'assombrir au fil du récit (la débauche de couleurs des toutes premières pages pourra d'ailleurs en rebuter plus d'un).

Enrique Corominas nous offre avec ce « Dorian Gray » une belle adaptation du roman d'Oscar Wilde, reprenant à la fois la grande majorité de la trame d'origine tout en abordant brièvement mais intelligemment les nombreux thèmes du roman. Un grand merci à Babélio et à la maison d'édition Daniel Maghen de m'avoir permis de faire cette agréable découverte.
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Cette adaptation du roman d'Oscar Wilde, le portrait de Dorian Gray, en bande dessinée est une vraie découverte pour moi. Tout d'abord, parce que je connais cette histoire mais que je ne l'avais jamais lu mais aussi parce que je ne suis d'ordinaire pas amatrice de BD...
Et finalement, j'ai vraiment apprécié !
Corominas nous propose ici un scénario en 5 actes, chacun ouvert sur le fameux portrait qui évolue au fil du temps : cela donne le ton des planches qui suivent et j'ai aimé cette mise en condition.
Et puis, ce qui m'a plu aussi, c'est la progression des couleurs dans les dessins qui glissent peu à peu vers le sombre pour marquer la transformation intérieure du héros.
Une belle découverte !
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Dans ce roman graphique, qu'il soit question des textes ou des planches, chacun s'emploie à rester au plus près du roman mondialement connu d'Oscar Willd, enfin c'est ce qui est écrit en début de livre; car à bien y regarder, certains dessins ont l'air tout droit sortis de Charlie et la chocolatrie.
Il n'en reste pas moins que le fond de l'histoire nous est restituée; et que certains préférant les BD aux livres y trouveront leur compte.
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J'adore le Portrait de Dorian Gray, c'est un roman qui m'a marquée. Il m'a fait découvrir le travail d'Oscar Wilde et m'en a fait tomber amoureuse.

Aussi j'avais quelques appréhensions quant à cette adaptation en bande dessinée. Comment ne pas trahir une oeuvre aussi dense, aussi riche ?

Enrique Corominas a fait de l'excellent travail. Il a su garder l'essence même du roman, couper le texte sans le défigurer. Bien évidemment, cette BD ne vaut pas la lecture du roman mais Enrique Corominas peut être fier de son travail.

Voilà pour le fond. Concernant la forme - les dessins - je n'ai pas de mots. Je suis tombée en pâmoison devant chaque vignette. Toutes les cases sont autant de petites oeuvres d'art d'une extraordinaire beauté. C'est beau, beau, beau, beau ! Quel talent ! Je me suis régalée.

Cette BD a été une magnifique surprise. Je l'ai empruntée à la bibliothèque et je vais aller me l'offrir. Je veux pouvoir contempler jusqu'à plus soif ces splendides dessins.

CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2018
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BD lue dans le cadre de Masse Critique.

Enrique Corominas signe là un véritable bijou. Il a su de façon magistrale adapter sous forme graphique le sublime roman d'Oscar Wilde.
L'histoire, inutile de la résumer. Ceux qui la connaissent n'apprendront rien d'autre; quant aux autres, je leur en recommande vivement la lecture.

La BD s'ouvre sur toute une suite d'aphorismes d'Oscar Wilde, tirés du roman. Corominas les replace, pour la plupart, dans la bouche des personnages au fur et à mesure de la progression de l'intrigue.

Les planches sont riches, colorées et nous transposent parfaitement dans une ambiance so british de la fin du XIXème siècle. le procédé utilisé fait penser souvent à la technique de l'aquarelle, les contours des décors se fondant les uns dans les autres.
Le dessinateur fait évoluer ses couleurs à mesure que l'histoire se déroule. Elles acquièrent alors un caractère fortement symbolique. Si les premières cases où apparaît Dorian se teintent de fraîches couleurs pastels, son évolution amène des couleurs plus profondes, violentes et oppressantes.

Quant au fameux portrait, Corominas le place à l'entrée de chaque acte de son opéra graphique, donnant ainsi la tonalité du chapitre à venir. On y lit la dégradation et les turpitudes de l'âme de Dorian.

Je reconnais qu'en commençant la lecture de cette BD, j'étais un peu sceptique. J'aime beaucoup l'oeuvre originale et je craignais un traitement défavorable. Les premières pages m'ont tout de suite ôté ce doute et je me suis régalé.
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Le portrait de Dorian Gray, écrit par Oscar Wilde, fait partie de mes romans préférés (j'en ai beaucoup). L'ayant lu deux fois, dont une dans sa version non censurée, il ne me restait plus que l'adaptation graphique (ou en film, mais je ne suis pas tentée).

Pour les graphismes, c'était loupé, je ne les ai pas aimés.

Par contre, ils rendaient bien les ambiances sombres et les atmosphères gothiques. Comme quoi ! de plus, Lord Henry avait un petit air méphitique, avec sa petite barbichette.

L'adaptation graphique est semblable au roman, du mois, de ce que je me souviens. Dorian est un personnage infect, qui ne pense qu'à lui et pas aux autres. Ayant passé, sans le savoir, un pacte faustien, il va découvrir le prix à payer (son âme) et les résultats sur le tableau.

Tout ce qui fait le sel du roman se retrouve dans l'adaptation : mystères, noirceur de l'âme, dialogues forts (faits d'aphorismes comme les aimait Wilde), le côté gothique et fantastique, le côté angoissant.

Dans le roman, on "voit" Dorian Gray sombrer dans le péché, dans la noirceur, dans l'avilissement. Ici, c'est plus rapide, mais il n'y a que 70 pages de récit.

Ma préférence ira au roman original, même si, dans le fond, j'ai apprécié cette lecture.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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On découvre ici une adaptation fidèle du roman éponyme. le dessinateur sublime l'oeuvre avec des graphismes majestueux et envoûtants. Les couleurs participent également à la magie. Je recommande cet album car c'est une magnifique façon de découvrir ou redécouvrir ce classique de la littérature.
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N'étant pas habituée à lire de BD j'avais été séduite par celle-ci car elle met en image une histoire qui me plait beaucoup : le portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. Bien m'en a pris car cette BD est un petit bijou. La transcription du récit est très fidèle à l'histoire, l'ambiance de cette fin de siècle parmi les aristocrates bien retranscrite et le frisson au rendez-vous.
Les images sont d'une grande finesse ; le récit est découpé en 5 actes qui nous plongent peu à peu dans le chaos et la folie qui s'emparent de l'âme damnée de notre héros. En ouverture, le portrait de plus en plus affreux qui retranscrit la noirceur et le péché dans lequel notre héros s'enfonce irrémédiablement….
Le créateur nous livre en fin d'ouvrage sa vision de ce conte fantastique et la genèse de son ouvrage en y insérant de très belles planches inédites. On ne se lasse pas de disséquer cette attirance pour le beau et la jeunesse et la peur de leur dégradation pourtant inéluctable…
Une histoire horrible et fascinante à la fois très intelligemment mise en image par Corominas dans un grand format très agréable. La qualité tant du papier et de l'impression que le souci du détail de l'auteur font de cette bande dessinée un très bel objet.
Je remercie Babelio et la galerie Daniel Maghen pour cette merveilleuse découverte que je conseille vivement à ceux qui, comme moi, ont une tendresse particulière pour cet ouvrage ou pour ceux qui souhaite découvrir la noirceur de l'âme humaine….

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