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Critique de Pancrace


3 janvier 2018, une dépêche vient de tomber sur nos téléscripteurs.
Sheila, en clin d'oeil de biche, annonce : « le jour de la sortie-ie, c'est le meilleur moment de l'année-ée »…
Le nouveau roman de Gérard de Cortanze – Laisse Tomber Les Filles paraît ce jour.
Et, Serge Gainsbourg de rétorquer : « Je ferai du ramdam, je me connais. Non, rien n'aura raison de moi, j'irai chercher ma Lolita chez les yé-yé. »

Vous l'aurez compris, si vous êtes nés entre 1945 et 1955, vous trouverez inévitablement dans ce livre un passage qui vous est consacré. Presque une petite partie de soi qui aura le goût des petites madeleines de Proust dans lesquelles vous aimiez tellement croquer.

Des yé-yé aux beatniks, de Malraux à Mao, Gérard de Cortanze nous étourdit de symboles musicaux, cinématographiques, politiques avec leur héros et leurs mythes.

Il y a plus de références d'objets du quotidien « sixties » que dans le catalogue du « chasseur français », plus de références musicales « yé-yé » que dans le « Wurlitzer » du café du coin.

La panoplie des événements est projetée tel un caillou en ricochet sur les nouvelles vagues de la mer des sixties sans jamais plonger dans la profondeur des sujets.

Vous évoluerez dans le sillage de trois garçons dans le vent : Lorenzo, Antoine et François.
Tous très amoureux d'une fille à la vanille, Michèle leur belle, leur rebelle.
Ils sont tous très mignons, engoncés dans les pesanteurs de la période pré soixante-huitarde.
Il faut se méfier de la France qui s'ennuie !

A cette époque où, frémissant aux jupes des filles, ils vivent « I can't get no, satisfaction », masturbation, révolution, place du Panthéon : Mai 68 et c'est l'éjaculation !

S'ensuit l'émancipation, le féminisme, la liberté pour les uns, et le mal de vivre, la « chienlit » pour les autres.

Après un voyage d'anthologie en Italie notre trio « explose » et découvre les émois, les effrois, les nouvelles lois qui régiront désormais leur avenir toujours rythmé par l'actualité, la politique, la musique, la littérature et le cinéma.

De la chute du mur de Berlin au massacre du Bataclan, nos mousquetaires et leur milady se croisent, se percutent, s'entremêlent, s'aiment, se perdent, se déchirent…
Le passé que l'on n'a pas vécu, c'est de l'histoire. Celui que l'on a vécu c'est de la nostalgie.

De « Salut les copains » à « Salut les p'tits clous », Gérard de Cortanze donne le relief mérité aux cinquante dernières contemporaines années et fait ressurgir une myriade de sentiments. Parfois magiques, parfois désuets mais toujours très documentés.

Et Pétula Clark de conclure : « Elle est finie la belle histoire, sans un regret il faut partir en gardant pour nous tous les bons souvenirs. Il faut garder pour bien finir le meilleur de nous dans un dernier sourire. »

Merci infiniment à Babelio « masse critique » et aux éditions Albin Michel de ce joli cadeau.
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