« Vivre est le but central de ma vie » - Frida Kahlo
« L’amour dure autant de temps qu’il donne du plaisir » - Frida Kahlo
« Le jus de tes lèvres est riche de tous les fruits, le sang de la grenade, la rondeur du mamey et l’ananas parfait. Viens demain à 8 heures. À l’entrée ouest du parc du Centenaire. J’ai hâte d’être à toi » - Léon Trotski
« Nul besoin de l’aube, dit Léon, le nez enfoui dans le sexe de Frida. Te sentir toi, ici, c’est comme sentir le premier de tous les matins. Ton parfum ressemble au parfum perdu de l’ancien lac de Mexico » - Léon Trotski
Une expression revenait souvent dans la bouche de Frida : " Le problème con el Senor Breton, c'est qu'il se prend trop au sérieux "
____Vous êtes Frida kahlo ? demanda Nastalia .
_____Oui, répondit la très jolie femme , incapable de détacher son regard de l'homme qui était devant elle.
Elle avait du mal à le croire. Elle était en face de Léon Trotski , celui qui, à vingt-six, en 1905 avait été président du premier soviet de Pétersbourg, celui qui avait créé l'Armée rouge et qui avait eu un jour sous ses ordres cinq millions de soldats...
Tu sais, Natalia, ma jeunesse s'est enfuie depuis longtemps, mais j'ai l'impression qu'a présent, c'est le souvenir même que j'en avais qui s'est évaporé.[Trotski]
Frida faisait partie de ces êtres qui gardent tout, refusant de choisir dans ce qu'il jeter de la vie, envahis par leur passé, submergés par leur mémoire, comme engloutis sous un flot de sensations, d'émotions, de questions, de réponses, déchets, détritus, objets cassées, vêtements élimés, carnets remplis d'adresses où les gens n'habitent plus. Et lorsque on ouvre une de ces boîtes d'où peuvent jaillir le souvenir le plus inattendu, le fragment de mémoire le plus douloureux, la plus grande tristesse, la mort soudaine, une passion ancienne qu'on croyait à jamais oubliée et qui revient, alors on ne peut y résister. Et l'être sombre. Et la tête éclate de tous ces souvenirs que la mémoire n'a pu trier.
Soudain, une troupe d'hommes en armes fit irruption dans la casa azul, arrêtant Frida sans ménagement , ne lui laissant le temps de prendre ni un vêtement, ni de téléphoner, lui passant pratiquement les menottes aux mains, et pour finir la jetant dans une fourgonnette banalisée qui traversa Mexico toutes sirènes mugissantes en direction des locaux de la police secrète .
Il faisait nuit. Tous les lampadaires de la ville étaient allumés.
À mesure qu'elle découvrait l'exposition en compagnie de Pierre Colle et de Maurice Renou, Frida sentait en elle une rage qu'elle connaissait bien : celle d'avoir le sentiment de s'être fait rouler. Cet " enculé de Breton " avait transformé l'exposition Frida Kahlo en exposition Mexique.